[caption id="attachment_5600" align="alignnone" width="630"] Le paddle, un outil devenu indispensable au sauvetage en mer.[/caption]
Ils n'ont pas forcément la plastique d'une Pamela Anderson ou d'un David Hasselhoff mais les sauveteurs du SDIS n'hésitent pas à se jeter à l'eau, bien souvent loin des idées reçues.
Être le premier ou le second département touristique de France, suivant les années, impose à la Charente-Maritime de mettre le paquet d’été en été, côté surveillance des plages. Il est vrai qu’avec ses 463 kilomètres de façade maritimes et son lot de plages aussi divers que varié, le département et son Service départemental d’incendie et de secours (SDIS 17) doit miser sur la carte surveillance renforcée avec maxi-prévention.
De 18 à 62 ans
Pour cela, 260 sauveteurs âgés de 18 à 62 ans, armeront chaque jour, de fin juin à début septembre, les 56 postes de secours que compte le département. Au total, 300 sauveteurs ont été recrutés et formés, cette année encore, par le service de surveillance des baignades et des activités nautiques du SDIS 17. L’affectation est effectuée après une période de huit de mois de formation intensive, sanctionnée par le fameux stage "mer " réalisé en immersion durant une semaine. A noter que les sauveteurs du SDIS comptent 30 % de filles et qu’elles assurent la fonction de chef de poste, pour la moitié des postes de secours.
« Nous avons créé une grille d’évaluation de la dangerosité des plages et de la baignade. C’est unique en France. Elle prend en compte divers éléments, comme la clarté de l’eau, les courants, l’impact des marées. Chaque plage a ainsi son niveau de dangerosité réévalué tous les ans et qui nous permet d’affecter les sauveteurs en fonction de leur degré d’expérience », explique le chef du service de surveillance des baignades et des activités nautiques, le Commandant David Caron. En 2016, les sauveteurs charentais-maritime sont intervenus à 5 500 reprises.
500 aides à la baignade
« 80 % du temps c’était pour de la bobologie, où pour des enfants perdus et retrouvés… », précise le Cdt Caron. Seulement 500 interventions ont concerné l’aide à la baignade. Des chiffres stables d’une année sur l’autre. Et quels moyens mis en œuvre pour les assurer ? Aussi curieux que cela puisse paraître, majoritairement le paddle. Une idée partie d’un pari audacieux il y a une dizaine d’années et qui depuis à fini par s’imposer. « Fabien Boireau qui est maître nageur sauveteur et qui à l’époque était champion de France de sauvetage en paddle m’a dit : “On fait le test. Un jet-ski sur sa remorque et ses deux sauveteurs contre un paddle et son sauveteur, celui des deux qui arrive le premier à 300 mètres au large a gagné”. Le paddle a gagné », explique David Caron.
Aujourd’hui nos 56 postes de secours sont équipés d’au moins un paddle, même si certains d’entre eux bénéficient également de semi-rigides ou de jet-ski. Un coût moindre certes, mais surtout une rapidité de mise en œuvre éprouvée et une absence de dangerosité pour évoluer entre les baigneurs. Le paddle indispensable aux sauveteurs ? Oui, comme ces derniers le sont à la surveillance de nos plages.
[caption id="attachment_5601" align="alignnone" width="630"] Le centre de traitement des appels 18 et 112 est sur le pied de guerre encore plus en été.[/caption]
Des moyens renforcés en été
Même lors des week-ends de chassé-croisé estivaux, la sérénité règne dans la salle du centre de traitement de l’alerte (CTA) CODIS. Il faut bien avouer qu’au sein du SDIS 17 on se prépare depuis de longs mois au surplus d’activité engendré par l’afflux de touristes. 112 saisonniers, tous pompiers volontaires, ont ainsi été recrutés (hors surveillance des plages).
Ils viennent renforcer, comme chaque année, les 391 pompiers professionnels et 2129 volontaires du SDIS 17. « Nous adaptons notre effectif à l’activité opérationnelle du secteur », explique le Commandant Olivier Dumas, adjoint au chef du groupement opérationnel du SDIS 17. Des moyens humains supplémentaires mais pas plus de moyens matériels. Malgré tout, des engins peuvent être amenés à être déplacés de site en site au gré des besoins pour garantir l’activité opérationnelle.
Sur les deux mois de l’été passé, la moyenne des interventions réalisées par le SDIS 17 était de 4 800. Soit largement plus élevée que pour le reste de l’année : 3 400/mois. Une augmentation qui nécessite également l’activation chaque jour de 10 à 22 heures (hors événement majeur) du centre opérationnel départemental d’incendie et de secours (CODIS). Entre le 1er juillet et le 31 août, 40 000 appels arrivent au 18 et au 112, représentant environs un quart de ceux traités à l’année (170 000). A noter qu’au cours de cette période, le service de santé du SDIS est également renforcé, notamment sur l’Ile de Ré avec la mise en place d’un conducteur d’ambulance et d’un infirmier.
La forêt sous haute surveillance
Le département ce la Charente-Maritime compte 463 km de linéaire côtier mais également 103 000 hectares de massifs forestiers répartis sur 129 communes. Depuis plusieurs années maintenant, des caméras de surveillance automatisées ont remplacé les pompiers qui armaient auparavant les tours de guet. Onze points de surveillance, tous équipés de deux caméras, ont été installés dans le département. Les images recueillies sont analysées en temps réel par des opérateurs spécialement formés à leur interprétation au centre de Jonzac et au CTA CODIS.
Lorsque le salut vient du ciel
Hiver ou été, il n’y a guère de différence sur la base de la sécurité civile de l’aéroport de La Rochelle où stationne Dragon 17. Lorsque l’appel du CTA CODIS ou du Samu 17 retentira sur son téléphone d’alerte, il ne faudra qu’une poignée de minutes au pilote de l’hélicoptère bi-turbines et à son mécanicien opérateur de bord pour décoller. En 2016 les équipages de Dragon 17 d’astreintes 24 h/24 et 7 jours/7 ont réalisé 739 missions et porté secours à 483 personnes. Soit plus d’une par jour. À noter que le rythme des missions s’intensifie en été.
Le choix de L'HEBDO : le SDIS 17 se jette à l'eau
Actualités. Ils n'ont pas forcément la plastique d'une Pamela Anderson ou d'un David Hasselhoff mais les sauveteurs du SDIS n'hésitent pas à se jeter à l'eau, bien souvent loin des idées reçues.
Publié le 26/07/2017 à 07h00
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