La ministre de l’Écologie a tranché : le conseil de gestion du futur Parc naturel marin sera implanté à Marennes. À droite, les élus fulminent.
« La République des copains ! Je lance un appel de recherches : où est passée la démocratie participative ? » C’est par ces mots que Dominique Bussereau, président UMP du Département, a accueilli l’annonce de Ségolène Royal d’implanter le siège du futur conseil de gestion du Parc naturel marin à Marennes, le 4 avril dernier. Une décision vivement critiquée à droite, comme le maire UMP de Rochefort Hervé Blanché qui a dénoncé « le fait du prince ».Pourtant, la décision de la ministre de l’Écologie satisfait Mickaël Vallet, maire PS de Marennes, au-delà de tout esprit partisan, explique-t-il. « Il faut respecter les territoires ruraux qui n’ont pas moins droit aux administrations d’État, se défend-il. Rochefort a une tradition environnementale avec le siège de la LPO, le Centre international de la mer et le Conservatoire du littoral ; Royan a une tradition d’architecture. Marennes, c’est une tradition maritime ». En effet, la commune accueille déjà la direction départementale des Affaires maritimes et le Comité régional de la conchyliculture. « C’est une commune littorale qui est connue au-delà des frontières du département », ajoute Mickaël Vallet, pour ajouter à la justesse du choix.
Une première mission pour fin 2015 Une première délégation de quatre agents devrait arriver à Marennes d’ici la fin de l’année pour mettre en place le conseil de gestion. « On va couver la mission de mise en place », explique le maire de Marennes. Les agents seront en effet logés dans les locaux des Affaires maritimes ou dans la Maison des initiatives, le temps de rénover l’ancien tribunal.
Car, c’est dans ce bâtiment que le siège du Parc naturel marin devrait être installé. Une annonce qui a d’ailleurs surpris Mickaël Vallet. « Le tribunal est fermé depuis 2008, et nous l’avions racheté au Conseil général pour 460 000 € ». Un rachat déjà bien planifié, puisque le maire avait en tête de réutiliser le bâtiment pour y aménager une administration. Et l’élu pensait y installer le Parc naturel marin depuis le départ de François Colas, chef de la mission d’étude du parc. Une hypothèse confirmée directement par Ségolène Royal le 4 avril, devant les élus, sans en avertir Mickaël Vallet à l’avance.
À terme, le siège du Parc devrait accueillir une vingtaine d’agents minimum à terme, là où le conseil de gestion, dont la composition n’est pas encore connue, sera constitué de 71 sièges. « Je ne serai pas candidat à la présidence du conseil de gestion », a averti Mickaël Vallet.
[caption id="attachment_771" align="alignnone" width="630"] Le projet de grand parc naturel marin a été ratifié par décret le 4 avril dernier.[/caption]Création du parc Lancé le 3 mars 2008, le projet d’un grand Parc naturel marin bordant en partie le littoral charentais-maritime a été ratifié par décret le 4 avril dernier, à la préfecture de la Charente-Maritime. Le Parc naturel marin de l’estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis est une vaste étendue marine de 6 500 km², située au large d’un trait de côté long de 700 km. Dans ce parc, devront cohabiter au mieux, acteurs économiques et ardents défenseurs de la biodiversité.
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