Le prolongement du quai de l’Anse Saint-Marc, permettra prochainement au Port Atlantique de La Rochelle d’accueillir des navires pouvant aller jusqu’à 85 000 tonnes de déplacement.
Vaste chantier que celui de l’Anse Saint-Marc. Lancé en 2006, un premier pas avait été franchi au mois de mai 2011, avec la livraison d’un quai d’une longueur de 160 mètres. La réception de la seconde tranche des travaux, portant sur un prolongement de ce dernier de 200 mètres, est prévue au 31 décembre de cette année. Objectif à terme : augmenter la capacité d’accueil du Port Atlantique de La Rochelle.
Avec ses 360 mètres de long, ce nouveau terminal vraquier devrait, une fois devenu opérationnel, pallier aux estimations de saturation du trafic prévue à l’horizon 2016-2017. Concernant les 200 derniers mètres, 12 000 m³ de béton auront été nécessaires à leur réalisation ; 301 pieux métalliques, d’une longueur comprise entre 16,30 et 28,10 mètres, supporteront le tablier large de 33 mètres. Coût de l’opération : 24,5 millions d’euros, répartis sur deux contrats de projets État-Région, s’échelonnant entre 2007 et 2020.
Mais au-delà de l’aspect purement technique, l’avenir de l’Anse Saint-Marc passe clairement par la hausse globale du trafic portuaire. De 9,7 millions de tonnes en 2013, il avait légèrement fléchi l’année passée avec 9,4 millions de tonnes. À la mi-avril, les indicateurs indiquaient +15 % par rapport à la même période en 2014. Ce qui incite le président du directoire du port, Michel Puyrazat, à dire qu’« on travaille aujourd’hui pour l’avenir ». Objectif ? Réussir à effacer la barre des 10 millions de tonnes de trafic annuel dans un avenir proche.
L’opérateur qui sera retenu pour l’exploitation de l’Anse Saint-Marc, aura à lui seul pour mission d’assurer dès 2017 le traitement d’un million de tonnes de fret. La piste céréalière et celle des produits pétroliers coulent de source. La baisse du prix du baril de pétrole, ainsi que la parité dollar-euro devrait aider à aller dans ce sens.
Reste la zone dite de la Repentie, en cours de comblement et située à proximité immédiate du terminal vraquier : 25 de ses 35 hectares pourraient accueillir pour une durée de 5 ans un hub de construction d’un parc éolien marin. Composé de 80 éoliennes et produisant l’équivalent en consommation d’une ville de près de 800 000 habitants, ce parc devrait se situer à une dizaine de kilomètres au large des côtes de l’île d’Oléron, sur le plateau de Rochebonne. Encore faut-il que ce projet soit retenu par l’État dans le 3e appel d’offres éolien marin, pour lequel la ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, est favorable. Cependant, le calendrier reste encore flou, et ce projet ne semble pas faire l’unanimité chez les professionnels de la mer. Malgré tout, son étude de faisabilité serait une bonne entrée en matière pour la mise en place du Parc naturel marin de l’estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis.
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