Quelques mois après leur arrivée en France, Ansan et Rabéa sont sensibles à l’afflux de migrants en Europe ces derniers jours. Pour le couple et leurs trois enfants la priorité reste l’intégration.
« Dans la nuit du 5 au 6 août 2014, nous avons eu 6 heures pour prendre une décision. Se convertir à l’Islam ou fuir », explique Rabéa. Irakiens et chrétiens, lui et sa famille ont choisi la route de l’exode. Une décision qui les a conduits en France, à La Rochelle.
À ce jour, la cité maritime compte cinq familles de réfugiés politiques ayant fui l’Irak. Professeur de mathématique et d’informatique dans son pays, Rabéa n’a aujourd’hui toujours pas retrouvé de travail, malgré sa carte de réfugié politique. Un sésame d’une durée de validité de dix ans pour lui, son épouse et ses enfants. Actuellement le couple étudie le français. Deux cent quarante heures d’enseignement réparties sur une durée de quatre mois et sanctionnées par un examen final. Réussir à parler la langue semble être le gage d’une réelle intégration pour Ansan et Rabéa.
Malgré son attachement à son pays, Rabéa voit son avenir en France, tout au moins tant que la situation ne se sera pas stabilisée en Irak. Pris en charge depuis son arrivée par des associations caritatives, principalement celles liées à l’église catholique, mais également par des organismes territoriaux, le couple s’est vu attribuer depuis le début de l’été, un logement par l’Office des HLM. Prochaine étape pour Rabéa, trouver un emploi : « je ne veux pas continuer à être une personne dépendante. Je veux devenir actif, pour un pays qui a su nous accueillir, lorsque moi et ma famille étions dans la détresse ».
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