C’est sous la plume de la journaliste Maryse Guedeau, que le célèbre reporter à la houppette et les personnages qui l’accompagnent dans ses aventures se mettent de nouveau à parler le Saintongeais.
Qui, aujourd’hui, ne connaît pas les aventures de Tintin ? Les 24 albums que le dessinateur belge Georges Rémi (Hergé) lui a consacré avant sa mort, ont emmené le célèbre reporter aux quatre coins de la planète. Proche de nous, il y a eu le port de La Pallice à La Rochelle, croqué dans « Les sept boules de cristal ». Plus éloigné, la ville de Chicago aux États-Unis (Tintin en Amérique), voire carrément, alors là beaucoup plus loin, et jusque dans les étoiles, avec, « On a marché sur la Lune ».
Mais les aventures de Tintin, ce sont également plus de 230 millions d’albums vendus au travers le monde et traduits dans 100 langues différentes, dont certaines reconnues comme Langues de France autonomes. Parmi elles, le Saintongeais. Et lorsque l’on évoque les Baignassouts (touristes fréquentant la côte), ou bien encore les Biques (chèvres), qui plus est, le personnage de Tintin, c’est Dominique Bussereau en personne qui fait le job à la maison du département. Tintinophile averti, le parlementaire a fondé en 1995, le club des parlementaires tintinophiles. Il est d’ailleurs à l’origine d’un débat dont le thème était « Tintin est-il de gauche ou de droite ». Par les temps qui courent, c’est d’actualité. Le 5 décembre 2013, le président de la Charente-Maritime avait accueilli Maryse Guedeau lors de la présentation de son « L’ilate negue ». La réalisation de l’album de Tintin, « L’île du noir », traduit en Saintongeais avait alors demandé huit années de travail et de pugnacité à la fondatrice du magazine Xaintongue. Malgré des débuts laborieux, l’ouvrage a, par la suite, été vendu à près de 6 500 exemplaires.
Vendredi 4 décembre, même lieu, même contexte, pour Maryse Guedeau, qui présentait cette fois-ci, le second opus des aventures de Tintin, toujours revisitées à la sauce saintongeaise. C’est l’album « Coke en stock », devenu « Charboun apiloté » qui a retenu toute son attention. Six mois de travail lui auront été nécessaires afin de pouvoir traduire le texte, et, en usant de beaucoup d’imagination et de capacité d’adaptation. Ainsi, le Capitaine Haddock ne boit-il plus du whisky, mais bel et bien du cognac et les bachibouzouks ont été remplacés par des « branleurs de bouzoucs ». Quarante-cinq mécènes ont participé au financement de cette nouvelle édition, que Maryse Guedeau espère voir rejoindre la première, en termes de vente. La distribution de l’album est prévue essentiellement dans les commerces de proximité. 1 594 exemplaires sont déjà réservés.
Pour la suite, car il devrait y en avoir une, Maryse Guedeau n’a pas voulu révéler sur laquelle des aventures de Tintin elle avait déjà jeté son dévolu. Seule certitude, la journaliste restera fidèle au personnage, « j’ai bien pensé à d’autres comme celui d’Astérix, mais le texte est trop pauvre. L’adaptation d’une troisième BD en Saintongeais sera donc de nouveau un album de Tintin, mais je ne vous dirai pas lequel ».
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