Ils avaient dit qu'ils se mobiliseraient, eh bien ils l'ont fait. Jeudi 4 mai, les enseignants du collège Hélène-de-Fonsèque étaient tous devant les portes de l'établissement à 12 h 15 tapantes avec leurs banderoles afin de faire connaître leurs revendications.
Une journée "collège mort" qui a été "soutenue totalement par les parents" selon les professeurs car aucun élève n'a été présenté à l'établissement ce matin-là.
Pour rappel, les enseignants demandent "les mêmes moyens humains" que les autres établissements de leur configuration (lire L'Hebdo 17 du 4 mai 2023). En effet, la rentrée prochaine se fera sans conseiller principal d'éducation (CPE), le collège ayant bénéficié d'un demi-poste cette année. Les professeurs revendiquent leur droit à un principal entièrement dédié au collège et non partagé avec le lycée, les deux établissements étant configurés en cité scolaire. Pour finir, un poste complet d'infirmier est aussi demandé, le collège n'ayant qu'un demi-poste à ce jour. Il manque également plusieurs surveillants.
Des parents d'élèves se sont joints aux enseignants lors de ce mouvement à l'image d'Élisabeth Hillairaud, vice-présidente de la FCPE dont la fille est en classe de 3e. Elle explique qu'" en 4 ans [elle a] vu les choses se détériorer" : "Il y a une équipe éducative qui se bouge et essaie de faire son boulot mais on ne les aide pas, l'inspection n'entend pas." Une situation qui fait naître un sentiment d'injustice : "Quand on regarde les autres collèges on se demande ce qu'on a fait."
Des parents qui soutiennent les professeurs : "Il en va du bien-être de nos enfants", face à une situation qui "se dégrade au fur et à mesure et n'est plus adaptée à l'établissement".
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