Le constat est sans appel pour l'association communale de chasse agréée de Charron. "Entre le 15 septembre 2022 et fin février dernier, nous en avons abattu sept", précise Benoit Rinquin, le secrétaire de l'ACCA. La forte présence du sanglier - habitué à vivre dans les forêts comme dans le sud du département - interpelle sur une terre de marais.
Deux raisons à cela selon Benoit Rinquin : "Le sanglier se déplace pour trouver plus facilement à manger. Il sort progressivement des coins boisés. Sa population augmente de plus en plus, malgré la pression de la chasse. Une des raisons est le réchauffement climatique. Les hivers ne sont plus froids et il y a donc moins de mortalité naturelle des marcassins durant cette période." Aujourd'hui, l'animal s'attaque aux cultures et notamment aux jeunes semis de maïs. "C'est entre avril et juin qu'il fait le plus de dégâts. On prélève le plus possible", assure Mathieu Pairaud, le président de l'ACCA réélu pour la cinquième année consécutive ce dimanche 14 mai.
Jusqu'alors l'intégralité des dégâts faits par le grand gibier (sangliers et chevreuils, N.D.L.R.) était indemnisée par la fédération départementale des chasseurs de la Charente-Maritime. L'année passée, le montant des dégâts à indemniser a dépassé le seuil des 500 000 euros. Conséquence, les ACCA doivent dorénavant mettre la main à la poche afin de contribuer à cette indemnisation.
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