
Le chantier de fouilles conduit sur le site du futur lotissement des lierres touche à sa fin. Après plusieurs semaines de recherches, l’archéologue Stéphane Vacher parle d’une « découverte exceptionnelle ».
Les nombreuses fouilles effectuées ces dernières années dans le cadre de l’archéologie préventive ont mis en évidence une très forte occupation humaine des abords du Marais Poitevin depuis l’époque néolithique. Les résultats des diagnostics réalisés entre le 10 et le 16 avril 2014, par l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), sur le site du futur lotissement des lierres, à Longèves, ont conforté les services de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac), à pousser des investigations plus en avant.
Après avoir sondé une première fois, comme le veut la législation, 10 % de la surface concernée et avoir mis en lumière des traces de constructions remontant à la période néolithique, les scientifiques de l’Inrap, ont remis l’ouvrage sur le métier depuis le début de l’année. Un décapage de la terre végétale, afin d’arriver à la surface calcaire, a permis à l’équipe de spécialistes de découvrir les traces de l’emplacement d’une dizaine d’habitations. « Une sorte de hameau datant du bronze ancien (entre 1 800 et 1 500 avant JC), avec une maison de type “naviforme” », explique Stéphane Vacher.
Des traces de deux grosses maisons rondes À ce jour, et d’après l’archéologue, seules trois constructions du même type ont déjà été répertoriées en Poitou-Charentes. Une à Buxerolles (Vienne) et deux en Charente-Maritime, sur la commune de Saint-Georges-de-Didonne. Les emplacements d’une sorte de palissage ceinturant le site et d’une entrée caractérisée par deux gros piliers qui remonteraient, eux, à la période du bronze final (800 ans av. JC), ont également été découverts. Mais ce qui pousse aujourd’hui Stéphane Vacher à parler d’une « découverte exceptionnelle », tient plus dans le fait de la présence de traces de deux grosses maisons rondes. « Jusqu’à ce jour, ce type de construction n’était pas encore connu au sud de la Loire. Certaines avaient été découvertes en Bretagne et en Normandie mais pas ici », commente le scientifique. Et pourtant, Longèves n’en est pas à son coup d’essai en matière de découvertes archéologiques. Vingt-six indices de sites ont de par le passé déjà été répertoriés dans la commune.
Selon Stéphane Vacher, les dernières découvertes faites par l’Inrap « serviront à comprendre l’histoire des populations anciennes ». Et de conclure : « Nous sommes là pour écrire les futurs livres d’histoire… ».
Après de nombreux relevés, une publication sur leurs conclusions devrait être faite par les scientifiques. Les fouilles seront rebouchées. Les travaux de construction des 28 lots que compte le lotissement des lierres reprendront prochainement, après une année et demie d’interruption.
Suite de l'article dans L'HEBDO du jeudi 25 février…
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