Les récoltes de l'année 2023 s'annoncent "homogènes et abondantes" selon Anthony Brun, le président du syndicat unique des producteurs de vins et d'eaux-de-vie des deux Charentes, qui salue également les efforts réalisés pour le rajeunissement du vignoble.
"Les dispositifs mis en place ont permis de renouveler les pieds plus rapidement et d'obtenir un potentiel de production supérieur à ce que nous avions il y a une vingtaine d'années. Avant, il fallait arracher pour planter, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Cela a permis au vignoble charentais de s'agrandir", assure-t-il.
“On peut être sûrs qu'il y aura d'autres aléas”
Un excédent qui va permettre de constituer une réserve climatique, en cas de coup dur, c'est-à-dire un stock en surplus susceptible de pallier d'éventuels manques pour les années à venir.
"Aujourd'hui, nous sommes beaucoup plus nombreux à pouvoir le faire et c'est une bonne chose car on peut être sûrs qu'il y aura d'autres aléas. En moyenne, entre 5 et 10 % du vignoble y sont confrontés", explique Anthony Brun.
Toutefois, la production doit rester en cohérence entre les volumes que peuvent fournir la vigne et ceux que les viticulteurs peuvent vendre. "L'objectif, c'est 12 hectolitres d'alcool pur par producteur. Cette année, nous avons même dû baisser de 10 % les perspectives pour réguler nos besoins."
Baisse des expéditions
Ce réajustement s'explique aussi par la baisse des expéditions aux États-Unis. "Il y a eu d'importantes exportations au sortir de la crise du Covid car on craignait des difficultés de transport. Seulement, tous les volumes stockés sur place n'ont pas été consommés. Ils conservent à la fois le cognac que l'on a envoyé par précaution et celui que l'on envoie à l'heure actuelle, d'où la nécessité de régulation", conclut Anthony Brun.
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