Si les dossiers de violences sur les représentants des forces de l'ordre se multiplient à la barre du tribunal, les motifs sont aussi divers que variés. Celui de ce trentenaire est pour le moins atypique. " C'est vous-même qui avez appelé les policiers ", rappelle le tribunal. " J'étais alcoolisé. Et avant de devenir violent avec mon ex et qu'elle me mette dehors, j'ai préféré être placé en garde à vue car je savais que je dormirai au chaud. "
Menace avec un couteau
Mais malgré tout avec le ventre plein. Lors de leur arrivée, les policiers constatent que le trentenaire est encore à table et qu'il souhaite terminer son repas. Contrarié, il se lève et pointe un couteau avec une lame de 20 cm vers les fonctionnaires de police. Ceux-ci font une première fois usage de leur pistolet à impulsions électriques. Sans succès. Une seconde décharge sera nécessaire pour interpeller l'individu.
Avec 1,42 gramme d'alcool par litre de sang, le SDF a bien été placé au chaud pour la nuit en cellule de dégrisement, et même un peu plus. En effet en janvier dernier, celui-ci avait été condamné à 6 mois de prison pour avoir commis des violences. Une peine que le procureur de la République a ramenée à exécution. Avant cette audience, le trentenaire était donc sûr de dormir en prison jusqu'en mars 2024.
Le ministère public rappelle que pour les violences commises sur les policiers le prévenu dont le casier judiciaire comporte 4 mentions, encourt jusqu'à 10 ans de prison. Une peine de trois mois de prison non aménageable est requise. Le tribunal a condamné le prévenu à trois mois de prison ferme, plus trois mois de sursis probatoire.
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