Le 22 septembre, Mohammad, un trentenaire, décide de faire l'aller et retour dans la journée entre la Vendée et l'Espagne : "J'étais parti pour acheter un camion. J'avais déjà fait ça une fois en Hollande." Finalement, la transaction n'a pas lieu. Mohammad reprend la route. Il est contrôlé par les Douanes françaises à la sortie de l'autoroute à Cabariot. "Le chien des douaniers a marqué au niveau des sièges passager et conducteur", résume le tribunal.
Deux liasses
Les agents découvrent dans les garnitures deux liasses de 10 000 euros chacune, composées de billets de 50 euros et enveloppées dans de la cellophane. Le prévenu n'a guère d'explications à fournir. Si ce n'est d'avoir dissimulé l'argent sur les conseils d'un ami pour ne pas se faire voler sur une aire d'autoroute.
Le tribunal s'interroge sur le marquage du chien : "Est-ce que la cellophane qui entourait les billets n'a pas servi d'emballage pour des stupéfiants ?" "Le marquage était significatif", estime l'agent judiciaire des douanes. Il demande que Mohammad soit condamné à une amende pour blanchiment et pour ne pas avoir déclaré la somme supérieure à 10 000 euros au passage de la frontière.
Le ministère public rappelle que 10 ans de prison sont encourus. Quatre mois de prison avec sursis sont requis. Le tribunal a relaxé le prévenu pour le blanchiment d'argent. Il a en revanche ordonné la confiscation des 20 000 euros qui n'avaient pas été déclarés.
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