C'est un contrat de prêt massif, à hauteur de 500 millions d'euros, qui a été signé entre la Région Nouvelle-Aquitaine et la Banque européenne d'investissement (BEI) le 13 novembre. Cette convention, jugée "symbolique et structurante" par le président Alain Rousset, et offrant "une vraie flexibilité dans le reporting financier et opérationnel des projets", va permettre de financer la transition ferroviaire dans la cadre du plan Rail de la Région.
Achat d'une vingtaine de rames
Concrètement, cela va permettre à la collectivité l'acquisition de nouveau matériel roulant. "Nous avons prévu, dans un premier temps, plus d'une vingtaine de rames dans le courant des dix prochaines années", a précisé Alain Rousset. Une enveloppe qui bénéficiera également aux infrastructures comme les centres de maintenance, et à la création de nouveaux dépôts ferroviaires et de gares permettant ainsi la modernisation des lignes et le développement du réseau.
De son côté, Ambroise Fayolle a rappelé que la BEI est "le bras armé de l'Europe pour les finances". Le vice-président de l'institution, qui a déjà investi plus de 1 000 milliards d'euros sur le Vieux Continent dans des domaines prioritaires comme le climat et l'environnement, les PME ou les énergies durables, a indiqué qu'un "effort particulier" est porté sur les mobilités propres. Il s'agit d'ailleurs du premier investissement de la BEI dans l'Hexagone.
"Améliorer la vie quotidienne de millions d'usagers"
"Nous sommes dans une décennie essentielle pour tenir les objectifs climatiques que nous avons. Si nous ne commençons pas maintenant et vite, on n'y arrivera pas", a souligné Ambroise Fayolle. Et d'ajouter, en évoquant l'accord-cadre de financement conclu avec la Région : "Il ne s'agit pas seulement de décarboner les transports mais d'améliorer la vie quotidienne de millions d'usagers des transports publics, de promouvoir la cohésion des territoires et de créer des emplois."
Cette signature intervient alors que les élus régionaux ont longuement débattu de l'actualisation de la feuille de route Néo Terra en faveur de la transition écologique et énergétique à l'horizon 2030. Le développement de mobilités propres par une offre accrue et de meilleure qualité des transports collectifs et alternatifs est d'ailleurs l'une des onze priorités de Néo Terra pour accélérer cette mutation sur l'ensemble du territoire de la Nouvelle-Aquitaine.
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