Deux jeunes Surgériens ont comparu sous escorte le 20 décembre dernier, suivant un mode de procédure un peu particulier. L'un et l'autre ont été placés un mois auparavant en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention de La Rochelle.
Une décision contestée par les deux prévenus mais confirmée en appel. "Le délai différé de cette procédure était nécessaire dans l'attente des analyses ADN pratiquées sur l'arme de poing. Nous avons reçu les conclusions ce matin", précise le tribunal.
Les 19 et 20 novembre derniers, des tentatives de braquages à main armée par trois hommes étaient constatées sur les communes de La Devise, Muron et Bernay-Saint-Martin. "C'est la troisième fois depuis que nous avons repris ce commerce de village", confie une des victimes. Le mode opératoire était le même à chaque fois.
"Un homme cagoulé et armé"
"Un homme cagoulé et armé d'une arme de poing rentrait dans le magasin et demandait la caisse sous la menace de son pistolet", poursuit le tribunal. Dans cette affaire, les deux prévenus et un mineur qui a reconnu les faits ont été interpellés. Ce dernier sera présenté devant le tribunal pour enfants (TPE) le 24 janvier prochain.
Les résultats des analyses ADN ont confirmé que le mineur tenait bien l'arme de type airsoft. Des faits qui sont de nature criminelle, mais qui n'ont engendré qu'un préjudice matériel à hauteur de 400 euros. Un seul commerçant a en effet consenti à donner son fond de caisse. Les autres ont mis en fuite le braqueur qui, à chaque fois, montait dans une voiture dont les plaques d'immatriculation étaient peintes en rose.
Ce qui a permis de remonter jusqu'à un des deux prévenus. Mais celui-ci a toujours nié être présent sur les lieux des tentatives de braquage, tout comme le second d'ailleurs : "Il a dit tout ça pour couvrir d'autres personnes. Il a déjà balancé certains qui n'avaient rien à voir dans ses combines."
Le ministère public demande la relaxe pour le premier prévenu et que le second soit condamné à 36 mois de prison dont 12 sous sursis probatoire. Les deux défenses plaident la relaxe : "Ce dossier est vide." Les deux jeunes prévenus ont été relaxés. Le tribunal a estimé que "les charges ne sont pas suffisantes".
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.