Le 26 janvier dernier, Bénédicte Robert tenait une conférence de presse au rectorat de Poitiers afin d'évoquer la préparation de la rentrée scolaire 2024. "C'est une année qui ne manque pas de défis pour l'éducation", résume la rectrice. Au-delà de la chute des effectifs qui se poursuit dans l'ensemble des quatre départements de l'ex-région Poitou-Charentes, plusieurs dossiers sont en haut de pile. Revue de détail.
"Choc des savoirs"
"On continue d'avoir, dans l'académie comme au niveau national, encore beaucoup d'élèves qui sont très en fragilité en 6e", indique la rectrice. Ainsi, 25 % des élèves en français et 33 % en mathématique ont "un très faible niveau scolaire", selon la Bénédicte Robert. La problématique est assez simple selon elle : "Comment enseigner à une classe où il y a une forte hétérogénéité ?". La rectrice évoque un véritable enjeu d'accompagnement afin de proposer des solutions pédagogiques adéquates.
Une partie de la réponse a déjà été apportée par Gabriel Attal, alors ministre de l'Éducation nationale, qui promeut un "choc des savoirs" avec l'instauration de groupes de niveau au collège. Une réponse qui ne satisfait pas les syndicats enseignants puisqu'elle était le principal motif de la grève nationale du mardi 6 février. Ainsi, dès la rentrée prochaine, "l'ensemble du volume horaire de français et de mathématiques (quatre heures dans chaque discipline, N.D.L.R.) sera organisé par groupe de niveau", avec des classes d'une quinzaine d'élèves. Objectif affiché : monter en compétence.
Diplôme national du brevet
Dès la rentrée 2024, un nouvel équilibre sera retenu entre le contrôle continu et les épreuves terminales du brevet, actuellement de 50/50, au profit des épreuves terminales selon une pondération de 40/60. Le contrôle continu se fondera sur la moyenne des notes de toutes les disciplines, en lieu et place des 4 tranches de compétences actuelles. Le brevet deviendra obligatoire pour passer directement en 2nde à la rentrée 2025. "C'est un vrai marqueur pédagogique et éducatif", estime la rectrice.
Les collégiens qui n'auront pas le brevet seront scolarisés en « prépa-lycée » pendant un an pour leur permettre une remise à niveau avant un passage possible en 2nde. En Charente-Maritime, c'est le lycée Merleau-Ponty de Rochefort qui expérimentera ce dispositif.
Orientation post-bac
Depuis le 17 janvier et jusqu'au 14 mars, les élèves ont la possibilité de s'inscrire sur la plateforme Parcoursup afin de créer leur dossier et formuler leurs vœux. "L'académie de Poitiers était classiquement très en retrait, et même dans le bas du classement avec Mayotte et la Guadeloupe, en termes d'orientation post-bac. Cette année, pour la première fois depuis 2015, on a un taux d'orientation de nos élèves de bac général qui est supérieur à la moyenne nationale", se félicite Bénédicte Robert, qui souligne au passage la "qualité" du partenariat avec les universités de Poitiers et de La Rochelle.
Lycée professionnel
La rectrice souligne la "belle trajectoire" en ce qui concerne le lycée professionnel avec une évolution de la carte des formations. "On est l'une des académies ayant le plus fait évoluer sa carte des formations pour répondre aux besoins économiques des territoires."
Par ailleurs, les groupes de niveaux s'appliqueront également dès la rentrée prochaine. En 2nde et en 1re, les lycéens professionnels étudieront les mathématiques et le français en groupes à effectifs réduits. En terminale, les lycéens disposeront d'un volume horaire augmenté dans les enseignements généraux.
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