Les 10 et 17 mars prochains, à l'occasion d'élections municipales partielles intégrales, les Liversois retourneront aux urnes pour réélire l'ensemble du conseil municipal. Depuis le mois de juin dernier, le divorce est consommé entre la maire de la commune, Sylvie Gatineau, et une partie de sa majorité.
Une brèche dans laquelle se sont engouffrés le leader de l'opposition Alexandre Trouche et son équipe. Pour ses élections qui interviennent aux deux tiers du mandat, deux listes devraient s'affronter : celle emmenée par Alexandre Trouche et celle composée d'une partie des démissionnaires de la majorité de Sylvie Gatineau, dont son ancien adjoint Laurent Simon.
"En 2020, on est venu me chercher"
"En 2020, on est venu me chercher", rappelle Sylvie Gatineau. Très rapidement, un malaise s'est installé entre cette dernière et Laurent Simon, qui deviendra son troisième adjoint. Malgré tout, les projets inscrits dans la profession de foi de la nouvelle équipe ont commencé à être travaillés, jusqu'à celui du pôle éducatif. " Le clash a été terrible", poursuit l'édile en repensant à ce mois de juin 2023. "Nous n'avions pas la même carte du monde avec Laurent Simon et ses soutiens. Il fallait trouver un terrain d'entente", confie Jérémie Boidin, adjoint en charge des associations et de la vie sociale.
Le verre à moitié plein...
Le pôle éducatif, bien que redimensionné et indispensable selon Sylvie Gatineau, n'a pas fait l'unanimité. Tout comme le choix d'augmenter la fiscalité. "Ce n'était pas un projet pharaonique comme cela nous a été reproché. Nous sommes la commune la plus basse en termes d'imposition parmi celles de la Communauté de communes Aunis Atlantique. L'idée, c'était quatre points étalés sur les quatre années à venir", détaille Patrick Sicard, le premier adjoint de la commune.
Alors que les clés de la mairie seront bientôt rendues, les dix élus qui ont fait corps jusqu'au bout avec Sylvie Gatineau préfèrent voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide. " Nous avons beaucoup travaillé à la refonte de la tarification scolaire et péri-scolaire. Tout comme la tarification sociale du repas à 1 euro au restaurant scolaire pour certaines familles", insiste Bertille Lièvre, adjointe en charge de l'enfance.
"La colère est passée, mais je suis amère"
Ce dossier, qui avait fait l'unanimité en commission, devra néanmoins être voté par la nouvelle équipe municipale. Par ailleurs, un club de basket intercommunal, qui compte déjà 190 licenciés depuis sa création en juin 2023, a vu le jour à Saint-Jean-de-Liversay. "Nous avons été l'étincelle", estime Jérémie Boidin.
De nouvelles élections auront lieu en 2026. Sylvie Gatineau ne se positionne pas : "C'est trop tôt. La colère est passée, mais je suis amère. Tout ce qui va sortir de terre dans les deux années à venir, c'est nous qui l'avons signé. Une liste ne doit pas être une bande de potes, mais elle doit être construite autour de l'intérêt général."
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