Jeudi 15 février en fin de journée, par la voie d'un communiqué de presse, le procureur de la République de La Rochelle a donné quelques précisions sur le déroulé de l'attaque au couteau menée mardi 13 février en plein cœur du commissariat de police de La Rochelle. Aujourd'hui, "le pronostic vital du fonctionnaire de police victime de l'agression n'est pas engagé", confirme Arnaud Laraize. Et le procureur d'ajouter : "Cependant, il présente des plaies légères au niveau du visage et du cou ainsi que sur ses mains, l'incapacité totale de travail étant fixé à 3 jours par un médecin."
Déjà condamné en 2021
A l’issue des investigations réalisées, une information judiciaire a été ouverte par le parquet de La Rochelle des chefs de tentative de meurtre d’une personne dépositaire de l’autorité publique (en l’espèce un fonctionnaire de police), violence sur un fonctionnaire de la police nationale suivie d’incapacité n’excédant pas 8 jours et violence sur un fonctionnaire de la police nationale sans incapacité. Les deux faits de violences, en sus de la tentative de meurtre, correspondent aux violences « légères » commises par le mis en cause sur les policiers qui sont intervenus pour aider le policier, victime principale.
L’individu à l’origine de la tentative de meurtre a été déféré au tribunal puis mis en examen de ces chefs par le juge d’instruction. Suivant les réquisitions du parquet, le juge des libertés et de la détention a ordonné un placement en détention provisoire de l’intéressé.
On en sait un petit peu plus sur le profil de l'agresseur. Il s'agit d'un individu de sexe masculin, "de nationalité française, né au Cameroun en 2002 et hébergé chez sa mère à La Rochelle", précise le procureur de la République. Il a déjà été condamné par le juge des enfants de Bordeaux le 24 février 2021 à une admonestation (avertissement solennel) pour vol en réunion.
Retour sur les faits
Ce mardi 13 février, aux alentours de 13 heures, cet homme se présentait au commissariat de police de La Rochelle où il était invité à rejoindre la salle d'attente du commissariat. "Les différents témoignages recueillis permettaient d'établir que l'individu errait quelques minutes avant de suivre un fonctionnaire de police, qui revenait tout juste de sa pause méridienne, jusqu'à son bureau sans y avoir été invité", précise Arnaud Laraize.
Des bruits lourds de chute et des cris étaient alors entendus par les témoins. Un homme, attendant de pouvoir déposer plainte, se précipitait dans le bureau et constatait que le fonctionnaire de police était au sol et que, sur lui, se tenait l'individu essayant de lui porter des coups de couteau. Il intervenait pour essayer de maîtriser cet individu jusqu'à l'arrivée d'autres fonctionnaires de police.
Usage d'une arme à impulsion électromagnétique
L'interpellation était difficile au vu de l'état de l'agresseur qui se débattait. "Il était dès lors nécessaire de recourir à une arme à impulsion électromagnétique à plusieurs reprises sur son bras pour permettre le menottage de l'individu armé", explique le procureur. L'arme utilisée était un petit couteau à lame métallique de couleur blanche.
L'individu à l'origine des faits était placé en garde-à-vue du chef de tentative de meurtre sur un fonctionnaire de police. Lors de son interpellation, le dépistage de son alcoolémie se révélait négatif. Il choisissait de garder le silence lors de sa première audition.
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