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Tribunal. Homicide involontaire de la RN 11 près de La Rochelle, la défense a plaidé la relaxe

Actualités​. La conductrice à l'origine du décès d'un agent de la Direction interdépartementale des routes Atlantique et des sérieuses blessures d'un second le 22 mai 2023 à quelques kilomètres avant l'entrée de La Rochelle a été jugée le 14 mars par le tribunal judiciaire de la Rochelle.

Tribunal. Homicide involontaire de la RN 11 près de La Rochelle, la défense a plaidé la relaxe
De nombreux agents de la DIRA étaient venus soutenir la famille de la victime - © Yannick Picard (CLP)

L'accident survenu peu avant 13 heures ce 22 mai 2023 avait profondément ému l'opinion publique. Jusqu'à faire déplacer quelques heures plus tard sur les lieux du drame le ministre des transports de l'époque, Clément Beaune. Un agent de la Direction interdépartementale des routes Atlantique âgé de 45 ans décédait sur le coup. Son collègue était sérieusement blessé. Dix mois après les faits, son état n'est toujours pas consolidé. Tous les deux intervenaient pour sécuriser un camion en cours de dépannage qui était stationné sur une ancienne zone de borne d'arrêt d'urgence sur cette portion de la nationale 11.

"Conduite à la dérive"

À 12 h 47, une septuagénaire percute les deux agents alors que leur intervention touchait à sa fin. La Rochelaise conduit depuis 52 ans : " C'était mon premier accident." Sa vitesse n'est pas mise en cause. Alors qu'elle fini de dépasser des véhicules sur la voix de gauche, le sien fait une soudaine embardée vers la droite pour finir sa course dans le camion après avoir fauché sur sa route les deux agents de la DIRA. Le corps de la victime a été retrouvé à plus de 20 mètres du point d'impact encastré entre les rails de sécurité. Des témoins parlent d'une : "Conduite à la dérive."

" Je ne crois pas à son histoire trop parfaite"

La prévenue n'avait ni consommé d'alcool, ni fait usage de stupéfiant. Elle explique à la barre ne se souvenir de rien et évoque selon elle, un probable malaise. Soutenue par de nombreux agents de la DIRA présents dans la salle, la famille de la victime ne veut pas entendre les excuses de la septuagénaire : " Je ne crois pas à son histoire trop parfaite. Il y a des personnes qui ne se souviennent de rien, mais moi je n'oublierai jamais cette journée." Une peine de 8 mois de prison avec sursis a été requise. La défense a plaidé la relaxe sur la base d'un malaise survenu au volant. Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 11 avril.

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