Brandissant fièrement le drapeau rouge floqué du logo de la CGT, Christine Langellier affirme son nouveau rôle. Le 21 mars dernier, elle a pris la tête d'une section syndicale tombée en déshérence. "Avec des camarades, nous avons décidé de la relancer pour répondre aux problèmes ou aux questions des salariés du territoire. Jusque-là, ils devaient se rendre à Saintes", explique-t-elle.
Retour sur le terrain
Afin de redynamiser l'union locale, la militante cégétiste repart d'une feuille blanche. Nouveau local d'abord. D'ici un mois, la section compte déménager sa permanence de l'allée d'Aussy dans un local à la chapelle des Bénédictines.
Surtout, elle veut donner de la visibilité à la section angérienne de la CGT. "Nous allons retourner devant les entreprises pour distribuer des tracts. Nous allons tenir des permanences régulières", avance Christine Langellier. Forte de ses années de militantisme dans l'Eure-et-Loir, elle fourmille de projets. "Pourquoi pas organiser des portes ouvertes avec un petit événement festif ? Nous allons essayer de relancer le 1er mai, mais aussi d'investir les réseaux sociaux", déclare-t-elle avec énergie.
Défendre les travailleurs du territoire
Derrière, l'idée est d'être présent pour défendre les travailleurs du territoire. "Nous voulons toucher ceux des très petites entreprises. Il y en beaucoup qui comptent entre 1 et 5 salariés qui ont aussi le droit d'être défendus", réagit Christine Langellier, tout en bougeant le bras pour appuyer son propos.
Pour elle, c'est plus que jamais d'actualité. "On apprend aux jeunes à travailler sans qu'ils n'aient rien à dire. Ce n'est pas comme ça que ça marche", souligne-t-elle. Cette situation, Christine Langellier l'a vécue dans sa famille. "J'ai une petite-fille âgée de 21 ans qui était alternante dans une agence immobilière. Quand elle s'est rendu compte qu'elle se faisait exploiter, elle s'est tournée vers mamie qui lui a expliqué comment se défendre", témoigne la militante syndicale engagée depuis 2000 à la CGT.
"Je crois beaucoup en la jeunesse"
Dans cette optique, elle souhaite sensibiliser les jeunes travailleurs au combat syndical. "Maintenant, les jeunes recrues se font entendre et il faut que ça continue. Ils sont le futur de la CGT. Je crois beaucoup en la jeunesse", avance Christine Langellier.
La section syndicale angérienne compte plus d'une centaine d'adhérents. Ils représentent divers corps de métiers : agents territoriaux, agents hospitaliers, des salariés de La Poste... Ainsi, la nouvelle secrétaire générale peut le clamer haut et fort : "La CGT de Saint-Jean-d'Angély est de retour !"
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