C'est par visioconférence qu'Aurélien a été jugé par le tribunal judiciaire de La Rochelle mercredi 10 avril. En effet, le quadragénaire est actuellement incarcéré au centre pénitentiaire de Bois-d'Arcy (Yvelines). Son casier judiciaire comporte 33 mentions, la plupart prononcées pour des délits routiers, conduites sous l'emprise de l'alcool ou après avoir fait usage de stupéfiants. "Il va falloir que je change ma façon de faire et que j'arrête de boire", confie le maçon.
Le 6 août 2023 à 1 h 30 du matin, les gendarmes effectuent un contrôle routier au niveau d'un rond-point à Échillais. Ils entendent un important bruit de moteur et voient un véhicule arriver à vive allure. Les militaires allument leurs lampes torches. Mais le fourgon ne s'arrête pas. Il est retrouvé garé sur un parking deux kilomètres plus loin. Son moteur est encore chaud.
"Mon problème, c'est l'alcool"
Aurélien est assis dans l'herbe, une bière à la main. Un pack de canettes se trouve à ses pieds. Il déclare ne pas avoir conduit le fourgon, mais avoir été déposé là par un autre véhicule. Le lendemain, le maçon reconnaît les faits lors de sa garde à vue. Au moment de son interpellation, son taux d'alcool était de 1,1 gramme par litre de sang. Quant à son permis de conduire : "J'avais oublié de passer la visite médicale pour le récupérer. Je n'ai pas d'excuse. Moi, mon problème, c'est l'alcool."
Lors de sa garde à vue, le parquet a mis à exécution une peine de quatre mois de prison qu'Aurélien devait purger. Puis il a bénéficié d'un aménagement de peine sous bracelet électronique. Avant d'être présenté en comparution immédiate le 17 novembre pour des faits identiques. Ce qui a valu son incarcération en région parisienne."C'est un parcours pénal très chargé. Il n'y a pas d'option, il faut protéger la société. Ce conducteur est dangereux. Je n'aurai aucune indulgence", explique le ministère public.
Une peine de huit mois de prison est requise à l'encontre du maçon, ainsi que la révocation de huit mois de sursis qu'il avait au-dessus de la tête. Lorsqu'il retrouvera son permis de conduire, le quadragénaire aura l'obligation de faire équiper son véhicule, durant deux ans, d'un dispositif d'antidémarrage au cas où il consommerait de l'alcool.
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