Découvrez L'Hebdo de Charente-Maritime en illimité pour 1€ seulement Découvrir les offres

Séisme en Charente-Maritime. Le préfet rassure, le collectif de sinistrés s'inquiète

Actualités​. Les services de l'État en Charente-Maritime ont organisé une nouvelle réunion publique le samedi 4 mai au siège de la Communauté de communes Aunis Atlantique, à Ferrières. Au cœur des discussions : la durée de prise en charge par les assurances du relogement des sinistrés.

Séisme en Charente-Maritime. Le préfet rassure, le collectif de sinistrés s'inquiète
Les sinistrés étaient nombreux à assister au point d'étape organisé par le préfet de la Charente-Maritime au siège de la Communauté de communes Aunis Atlantique - © Yannick Picard (CLP)

Samedi 4 mai à Ferrières, sinistrés du séisme, élus locaux, associations et services de l'État étaient réunis afin d'échanger sur ce dossier que le préfet qualifie de "catastrophe atypique qui appelle des réponses atypiques". Aux premières loges, Matthieu Priez, président du collectif des sinistrés. Ce dernier s'est d'abord montré rassurant suite à la réunion du 25 avril entre les services de la préfecture de la Charente-Maritime, les compagnies d'assurances, la fédération des experts et France Assureurs au sujet des dossiers les plus lourds des 160 bâtiments classés noir et rouge depuis le tremblement de terre.

"Nous ne sommes pas contre les compagnies d'assurances, mais pro-sinistrés. Le logement c'était notre combat", a-t-il indiqué. Et s'adressant directement aux sinistrés présents : "Ne soyez pas dans la colère, mais dans l'apaisement." Avec pour pierre d'achoppement le temps de prise en charge par les assureurs des relogements des propriétaires des maisons déclarées inhabitables ou celles qui le seront durant le temps des travaux.

"Ce n'est pas ce qui avait été convenu"

"Selon les assureurs, cela ira de 18 mois à sans limite de temps. Chacune des situations des 160 familles sinistrées sera prise en compte. Sans qu'aucune d'elles ne soit laissée sur le carreau. J'ai le sentiment qu'il y a eu un engagement très fort dans ce sens", a assuré Brice Blondel, le préfet.

Malgré tout, le compte ne semble pas y être pour Matthieu Priez : "Ça ne passe pas du tout. Ce n'est pas ce qui avait été convenu. Il avait été annoncé : « Le temps qu'il faudra »."

Le préfet était notamment entouré de la présidente du Département et du président de l'intercommunalitéLe préfet était notamment entouré de la présidente du Département et du président de l'intercommunalité - © Yannick Picard (CLP)

Le porte-parole du collectif est vent debout contre les propos de Christophe Delcamp, le représentant de France Assureurs qui parle de trouver des solutions concrètes : "Vous générez de la colère chez moi. Le 30 octobre 2025 ne suffira pas. Je serai intraitable là-dessus. Personnellement, lors de cette réunion, je n'ai jamais entendu cette date du 30 octobre 2025. Il va falloir revoir vos positions. La prise en charge du relogement de sinistrés devra l'être jusqu'à la fin des travaux dans leurs maisons."

"On leur fera alors une bonne pub."

Un incendie qui couve sous les braises du sinistre que le préfet de la Charente-Maritime essaie de circonscrire au plus vite. Pour le représentant de l'État, les compagnies d'assurances devront faire face à leurs responsabilités : " Il y a un nombre non négligeable de compagnies qui m'ont dit qu'elles accompagneraient jusqu'au bout. Moi j'attends le premier assureur qui viendra m'expliquer pourquoi il ne le ferait pas. On leur fera alors une bonne pub."

" Moi j'ai eu un appel de la MAIF il y a quelques jours. Elle m'a dit que ma prise en charge s'arrêtera bien en octobre 2025 ", a témoigné une sinistrée. Si tel était bien le cas, Matthieu Priez assure vouloir, une fois cette date passée, installer sa toile de tente sur le parking de son assureur. Et une seconde sinistrée d'évoquer un autre dossier que certains habitants du territoire ont aussi eu à éprouver : "On a fait Xynthia, on sait qu'on en a pour 4 ou 5 ans."

Quatre conteneurs

En parallèle de ce débat, l'annonce de l'achat de quatre conteneurs par l'association des maires de la Charente-Maritime (AMF17), afin de stocker le mobilier des sinistrés lors des travaux des maisons a été faite. " La solidarité est quelque chose de très important dans notre département ", assure Jacky Quesson, le président de l'AMF17.

Cette dernière a déjà collecté la somme de 100 000 euros depuis le séisme de juin 2023. Une partie servira à l'acquisition de conteneurs. " Nous avons fait un premier devis qui était à hauteur de 40 000 euros. Là, nous avons fait l'acquisition de 4 conteneurs pour 12 000 euros ", précise le président de l'association.

Galerie photos

Newsletter

Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

Séisme en Charente-Maritime. Le préfet rassure, le collectif de sinistrés s'inquiète