Stéphane était poursuivi le 17 juin devant le tribunal judiciaire de La Rochelle pour avoir menacé de mort son ex-compagne et son amant. Les faits se sont déroulés à plusieurs reprises sur le boulodrome de Saint-Xandre au cours du mois d'octobre 2023.
Le prévenu est âgé de 49 ans. Son casier judiciaire comporte sept mentions, toutes prononcées pour des conduites sous l'emprise de l'alcool. "Vous avez des problèmes avec l'alcool et le Code de la route ?", cherche à savoir le tribunal. Le quadragénaire reste droit dans ses bottes : "Je suis suivi pour ça."
Au moment des faits, Stéphane est séparé de Françoise depuis quatre ans à cause de son addiction à l'alcool. "À l'époque, je buvais une bouteille de whisky par jour. Maintenant, ce ne sont plus que deux à trois verres de vin", assure le salarié dans le bâtiment, qui veut se reconvertir dans le transport. "Il va falloir arrêter de boire totalement", lui conseille le tribunal.
"Elle a refait sa vie"
Le divorce du couple ne se passe pas bien. Stéphane ne supporte pas la séparation : "Elle a refait sa vie. Son amant est décédé en février dernier d'une septicémie. J'espère que vous n'allez pas m'accuser de ça." Choquée par ces propos, Françoise quitte la salle d'audience en larmes.
Cette dernière, son amant et son ex-mari étaient tous les trois licenciés du club de pétanque de Saint-Xandre. Une première altercation a lieu au début du mois d'octobre 2023. Stéphane voit rouge sur le boulodrome : "Salope, je vais vous butter tous les deux." D'autres joueurs s'interposent. Mais le quadragénaire réitère ses propos quelques jours plus tard, des boules de pétanque dans les mains : "Tous les deux, ils sont morts. Je vais leur jeter mes boules dans la gueule."
"J'ai appris qu'elle avait trouvé quelqu'un. Une semaine après, elle vient me narguer sur le terrain de pétanque avec son amant. Moi aussi, je vais déposer plainte. Je n'ai pas quitté le domicile conjugal", assure Stéphane. "Le prévenu n'accepte pas que son ex-compagne vienne sur ses terres du boulodrome", note la partie civile.
Le ministère public parle d'une "jalousie extrêmement exacerbée". Une peine de 60 jours-amendes de 10 euros chacun est requise. Stéphane est seul pour assurer sa défense : "Je n'ai rien à dire." Le tribunal l'a condamné à régler soixante jours-amendes d'un montant ramené à cinq euros chacun.
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