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Fouras. Elle détournait les allocations de sa belle-fille handicapée

Rochefort et alentours. Une habitante de Fouras était jugée le 13 juin à La Rochelle pour avoir abusé de la vulnérabilité de sa belle-fille autiste.

Fouras. Elle détournait les allocations de sa belle-fille handicapée
La prévenue a été jugée par le tribunal judiciaire de La Rochelle - Photo d'illustration / Archives L'Hebdo 17

Elle est désormais séparée de son mari. Mais pendant plus de 25 ans, cette habitante de Fouras, dont le casier judiciaire est vierge, s'est occupée de la fille lourdement handicapée de son ex-mari. Aujourd'hui, cette dernière est âgée de 32 ans. Son père a déposé plainte contre son ex-femme au moment de leur séparation. "Même si ce n'était pas ma fille, je n'ai jamais été une mauvaise mère. Elle vivait chez moi. Il me l'a laissée. J'en avais la tutelle depuis sa majorité", explique-t-elle devant le tribunal judiciaire de La Rochelle ce mercredi 13 juin.

Au moment des faits, la victime percevait une rente pour adulte handicapé. Sa belle-mère décide de se servir des fonds et de clôturer un compte de sa belle-fille sans en avertir le juge des tutelles : "C'était pour que je puisse me loger avec elle." Une somme de plus de 2 000 euros qu'elle n'a toujours pas remboursée.

"Je n'ai pas abusé de sa confiance"

Mais une somme de 8 500 euros est également partie en fumée : "Je l'ai utilisée pour acheter une voiture et des meubles sur Leboncoin. L'argent part très vite. Et j'avais l'accord verbal de son père. Mon train de vie était très simple. Je n'ai pas abusé de sa confiance. Je sortais tout le temps avec elle." La prévenue assure qu'elle attend le versement par son assurance d'un pécule suite à un accident de la circulation dont elle a été victime sur l'île d'Oléron pour rembourser sa belle-fille.

La partie civile estime que le préjudice va bien au-delà de ce qui est retenu dans la période de prévention : "Sur six ans, le préjudice a été calculé à 65 000 euros par l'organisme de tutelle qui suivait ma cliente. C'est un bouleversement majeur dans sa vie d'autiste. La prévenue a fait un pot commun avec les allocations de sa belle-fille pour tout dépenser à des fins personnelles." Un préjudice moral de 5 000 euros est réclamé.

De son côté, le ministère public résume la situation : "Vous avez tout simplement siphonné ses comptes. Vous avez accepté la tutelle, mais pas respecté le cadre." Une peine de trois mois de prison avec sursis est requise. La défense plaide la relaxe : "L'argent a été dépensé pour la victime." La belle-mère a été reconnue coupable des faits qui lui étaient reprochés. Le tribunal l'a condamnée à une peine de deux mois de prison avec sursis, à indemniser la victime et à l'interdiction d'exercer les fonctions de mandataire judiciaire durant cinq ans.

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