Jeudi 4 juillet, Laurent, la trentaine, avait été condamné en son absence à six mois de prison avec sursis, à une interdiction de paraître au domicile de son ex-compagne, ainsi qu'à une interdiction d'entrer en contact avec elle suite à des violences conjugales. "Je ne savais pas que j'avais une interdiction de contact. Je n'étais pas présent à l'audience", confie-t-il à la barre du tribunal judiciaire le 11 juillet.
Le lendemain (le 5 juillet), ce dernier rôde autour de l'ancien domicile conjugal dont son ex, avec qui il a vécu pendant 13 ans, a désormais la jouissance : "Je suis jaloux. J'ai écouté à la porte. J'ai entendu un homme parler. Ça ne m'a pas plu." Le maçon rentre dans la maison. Une altercation s'ensuit entre les deux hommes. Céline s'interpose. Elle reçoit un coup au niveau des cervicales.
"Je n'ai jamais porté un coup"
Selon un des trois enfants du couple présent au moment des faits, Laurent est bien l'auteur du coup. Ce qu'il conteste fermement : "Je n'ai jamais porté un coup. Ma fille n'était pas là. Elle était dehors. C'est lui qui lui a mis un coup derrière la tête. Je l'ai vu." Au moment des faits, le maçon était alcoolisé : "J'avais bu deux grandes bières d'un demi-litre à 8°."
Il est également question de menaces de mort envers l'amant de Céline : "Toi, tu es mort. Je vais te retrouver." Mais aussi de messages de harcèlement envoyés quotidiennement à cette dernière depuis bientôt un an, de poursuites en voiture et d'une application de géolocalisation installée sur le téléphone portable de l'aînée de la fratrie.
Entre deux gendarmes de Rochefort, le maçon fait amende honorable dans le box des prévenus : "Ma garde à vue m'a fait réfléchir. J'ai peur d'aller en prison. Il est grand temps que je reprenne ma vie en main."
Le casier judiciaire de Laurent comporte cinq mentions. "Ce comportement n'est plus possible", estime le ministère public. Une peine de quatre mois de prison sous suris probatoire est requise. La défense s'estime satisfaite des réquisitions du procureur de la République. Le tribunal a suivi. Mais coup de théâtre à l'annonce de la condamnation du maçon à indemniser l'amant de son ex à hauteur de 200 euros : "Mais je ne suis pas Rothschild, moi ! Je vais faire appel." "Vous avez 10 jours", lui a assuré le tribunal.
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