Le 1er août, le tribunal de La Rochelle a jugé un trentenaire pour des violences et des menaces de mort sur son ex-compagne. Des faits qui se sont déroulés à La Rochelle et Aytré, trois mois après la rencontre du couple, jusqu'à sa séparation au mois de juin dernier. Le 25 juillet, la jeune femme prend peur et décide de déposer plainte. Elle décrit aux enquêteurs les violences qu'elle aurait subies : "Des gifles, des projections contre les murs [...] Tout ça parce que le réfrigérateur était vide."
"Je reconnais les gifles. Les projections je ne m'en souviens pas, mais si elle le dit c'est que c'est vrai. Car ce n'est pas une menteuse", assure le prévenu. Mais il y a également ces nombreux SMS envoyés durant un mois par le prévenu à la victime alors que celle-ci avait décidé de rompre : "Tu as voulu la guerre, le sang arrive."
Un lourd casier judiciaire
Le trentenaire, qui reconnaît son addiction à l'alcool, menace également de s'en prendre aux filles de son ex-compagne. "Elle ne me répondait uniquement lorsque je devenais agressif... Je devais la voir pour séparer nos déclarations, afin d'obtenir mon propre logement. Mais elle ne venait pas. Vous comprenez, c'était agaçant pour moi", explique le prévenu.
Son casier judiciaire ne plaide pas en sa faveur. Il comporte plusieurs condamnations pour des faits de même nature commis sur une ancienne compagne. En 2015, une cour d'assises l'a condamné à dix années de réclusion criminelle pour avoir commis un viol sur une mineure. Bénéficiant de remises de peines, il était sorti de détention en 2023 et avait alors été placé sous suris probatoire.
C'est à cette époque qu'il avait rencontré sa nouvelle compagne et entamé avec elle une relation pour le moins chaotique. "Elle a enduré sans rien dire, car elle connaissait ses précédentes incarcérations. Elle ne voulait pas être à l'origine d'une nouvelle condamnation. Mais elle a eu tellement peur qu'elle s'est résignée à aller voir la police", soutient le ministère public.
La défense plaide sur la personnalité de son client, qui est le dernier à prendre la parole : "Je retourne à la case départ. J'aurai pu éviter cela." Le prévenu est retourné derrière les barreaux pour une durée de trois ans.
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