Un quinquagénaire a échappé de peu à la cour criminelle. Il a été jugé le mardi 6 août en comparution immédiate par le tribunal judiciaire de La Rochelle. "C'est une qualification heureuse", admet le ministère public. Le parquet de La Rochelle a en effet décidé de correctionnaliser ce dossier en le requalifiant en "tentative d'homicide volontaire en violence aggravée".
Deux couteaux de cuisine dans les poches
Les faits se sont déroulés dans la nuit du 2 au 3 août dans un bar de Rochefort. Ce soir-là, Pascal a bu plus que de raison. Nourredine, derrière le comptoir, refuse de lui servir un dernier verre. Le barman lui conseil alors de rentrer chez-lui.
Trois jours après les faits, le quinquagénaire ne semble pas avoir recouvré l'intégralité de ses esprits.
Le quinquagénaire a comparu sous escorte dans le box des prévenus lors de l'audience des comparutions immédiates - © Archives L'Hebdo 17
Quelques souvenirs lui reviennent malgré tout : "Je me suis fait reconduire dehors et j'ai reçu deux gifles." Le temps passe. Pascal rumine. il décide de revenir sur les lieux une heure plus tard avec deux couteaux de cuisine dans les poches. Ce qui lui vaut d'être également poursuivi pour port d'armes blanches de catégorie D.
"Je me suis senti humilié"
"Sur le coup je me suis senti humilié", explique le chauffeur routier depuis le box des prévenus. Il asperge alors le sol de l'établissement d'alcool à brûler. Le barman est touché à l'œil. Ce qui en plus de son état de choc, lui occasionnera cinq jours d'incapacité totale de travail. Puis le quinquagénaire décide d'enflammer le liquide à l'aide de son briquet. L'alcool à brûler rependue sur le sol s'enflamme. Des clients présents à l'intérieur du bar maîtrisent le début d'incendie.
"Je suis vraiment désolé de tout ça"
" Je ne me souviens pas de ce que je voulais faire, juste me venger ", déclare le prévenu. Mais lors de sa garde à vue, il avait reconnu devant les policiers avoir clairement voulu "cramer le bar". " Cela aurait pu avoir des conséquences très graves si votre flamme avait atteint le tee-shirt de la victime ", fait remarquer le tribunal. Pascal, qui demande de l'aide, tente de faire amende honorable : " Je n'avais aucune animosité envers la victime. Je suis vraiment désolé de tout ça."
Le tribunal a condamné le quinquagénaire à une peine de 18 mois de prison dont six sous sursis probatoire avec notamment l'obligation de suivre des soins.
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.