Dès 9h, les premiers fidèles ont commencé à affluer à Port-des-Barques pour le pèlerinage diocésain de l'Île Madame, jeudi 22 août. Parce qu'il n'y a pas de culte sans confession, ce jour sacré a commencé par quelques chants mais surtout le rejet des dénégations. Les nombreux prêtres attendaient les dévots à l'ombre des pins, pour les absoudre de leurs péchés.
« Ce pèlerinage a quelque chose d'important parce qu'il permet de recadrer les choses. C'est un moment de confession, le sacrement de réconciliation, ça permet de se sentir mieux, de se recentrer », explique Philippe qui vient ici pour la première fois. Tous les ans, des milliers de croyants de la région (et parfois plus loin encore) se retrouvent dans une ferveur et une convivialité propres à l'évènement. « Le pèlerinage a quelque chose de réconfortant », explique Isabelle qui vient d'emménager dans la paroisse de La Rochelle. « Cela permet de se ressourcer, de rencontrer des gens, de découvrir la région aussi ». Tous sont là pour « prier, être en communication avec les autres et écouter la parole de Dieu. »
Le pèlerinage est, au sens strict, un voyage vers un lieu sacré dans un esprit de dévotion. En Charente-Maritime, c'est aussi un devoir de mémoire, comme l'a rappelé Monseigneur Jacolin, évêque de Luçon et administrateur apostolique du diocèse de La Rochelle. « S'il n'y a pas à craindre pour sa vie physique, dans notre pays, il faut [...] lorsque l'on rencontre mépris et dérision suivre l'exemple de ces prêtes, ordinaires devenus admirables par leurs décisions. »
Le prélat a ainsi souligné la force qu'ils ont eue de ne pas condamner et de garder la même charité envers les autres, « eux qui ont choisi jusqu'au bout le bon pasteur ».
Le Père Achille, qui vient du Burkina Faso et fait ses études à Rome où il prépare une thèse, regrette qu'aujourd'hui « beaucoup encore manquent de courage et ont peur de se montrer chrétien, dans une société où la conviction religieuse est parfois considérée d'un autre âge. »
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