La rentrée 2024 marquera une nouvelle étape dans la jeune histoire de l'Université de La Rochelle. Dans quelques jours en effet, 40 étudiants intégreront l'une des deux nouvelles licences accès santé (LAS) - Sciences de la vie ou Sciences pour la santé - proposées par l'établissement d'enseignement supérieur. Créées en partenariat avec l'Université de Poitiers, ces formations préparent aux concours d'entrée en médecine, en pharmacie ou encore en kinésithérapie.
Poursuite d'études
À l'issue de la première année de LAS, soit l'étudiant a réussi son concours d'entrée et poursuit son cursus dans la spécialité de son choix (médecine, pharmacie, kinésithérapie...), soit il a échoué et intègre la deuxième année de LAS à La Rochelle, sous réserve d'avoir validé ses deux semestres. "La première année de médecine était très difficile à vivre pour de nombreux étudiants qui étaient amenés à redoubler, constate Jean-Marc Ogier, président de La Rochelle Université. N'ayant pas eu le concours, ils devaient redémarrer à zéro leur parcours. Tout l'intérêt de cette LAS, c'est entre autres de permettre la poursuite d'études, malgré un échec à ce concours."
Un taux d'échec qui avoisine chaque année les 85 % selon Vincent Demester : "Mais on permet à ces jeunes qui ont échoué au concours de se projeter vers une licence ou un master dans le domaine de la santé", insiste le vice-président de la Communauté d'Agglomération de La Rochelle chargé de l'enseignement supérieur.
À Angoulême, Dax, Pau...
Concrètement, les licences accès santé sont orientées autour d'enseignements "majeurs" - Sciences de la vie ou Sciences pour la santé, donc - dispensés au pôle Sciences du campus rochelais. Elles proposent également des enseignements "mineurs" sur la santé, dont "le suivi sera assuré en distanciel dans une salle aménagée à cet effet", prévient Jean-Marc Ogier. Ces cours seront donnés par des professeurs de l'université de Poitiers.
En Nouvelle-Aquitaine, des licences accès santé existent déjà à Angoulême, Dax, Pau ou Agen. Et elles semblent avoir fait leurs preuves, à en croire Gérard Blanchard, vice-président de la Région en charge de l'enseignement supérieur et de la recherche : "Les taux de réussite (au concours, N.D.L.R.) sur ces sites délocalisés sont exactement les mêmes que ceux des étudiants qui sont à Bordeaux, note-t-il. Mais avec une plus-value, c'est qu'il y a davantage de boursiers lauréats localement à Pau, à Dax..." Preuve, selon l'élu rochelais, que l'ascenseur social fonctionne.
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