La nouvelle a été rendue publique mercredi 28 août : au début du mois dernier, Ybana, femelle gorille, a donné naissance à une petite femelle au zoo de La Palmyre, près de Royan. C'est son quatrième petit, et le premier pour Nyuki, mâle dos argenté de 34 ans.
"Il s'agit de la quatorzième naissance de gorille enregistrée par le zoo depuis que l'espèce y a fait son arrivée en 1974 et la toute première naissance survenue quelques années plus tard en 1978", indique la direction du parc sur son site internet. La mère et sa petite, dont le prénom n'a pas encore été dévoilé, se portent bien.
À la tête d'un harem
Les scientifiques doutaient pourtant quelque peu des capacités de Nyuki à se reproduire. Et ce en raison de l'histoire de ce mâle : "Élevé par le personnel du zoo au cours des premiers mois de sa vie en raison du manque d'instinct maternel de sa mère, Nyuki a ensuite passé de nombreuses années avec d'autres mâles avant d'être finalement intégré dans un groupe avec des femelles en 2015, explique le zoo de La Palmyre. Si son élevage à la main a pu impacter l'acquisition de certains codes sociaux propres à son espèce, sa mise en contact dans son enfance avec son demi-frère également élevé par l'homme a toutefois permis de limiter son imprégnation et favorisé son introduction à la tête d'un harem des années plus tard." Nyuki et Ybana auront finalement mis près de 10 ans pour obtenir une descendance.
Une espèce victime du braconnage
Cette naissance est une bonne nouvelle quand on sait que le gorille des plaines d'Afrique, l'espèce que l'on peut observer dans les parcs zoologiques, est classé « En danger critique d'extinction » sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature.
La raison ? "L'animal est extrêmement fragilisé dans son milieu naturel à cause de la destruction et de la fragmentation de son habitat, fait savoir le zoo de La Palmyre. Le braconnage pour sa viande ou le trafic des animaux sauvages ainsi que les maladies infectieuses, en particulier le virus Ebola qui peut engendrer un taux de mortalité de 95 % au sein d'une population, constituent également des menaces importantes pour l'espèce."
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