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Charente-Maritime. À Rochefort, il ordonne à ses chiens de défense d'attaquer les policiers

Actualités​. Dorian a été jugé en comparution immédiate par le tribunal judiciaire de La Rochelle le lundi 9 septembre pour des faits de violences volontaires envers une personne dépositaire de l'autorité publique.

Charente-Maritime. À Rochefort, il ordonne à ses chiens de défense d'attaquer les policiers
Le prévenu a ordonné à ses deux chiens de défense de s'attaquer aux policiers venus perquisitionner son domicile - Photo d'illustration / © Alexas Fotos / Pexels

Le 5 septembre, les policiers du commissariat de Rochefort interviennent sur un point de deal dans le quartier du Petit-Marseille. Lorsqu'il les aperçoit, Dorian prend la fuite. Dans sa course, le jeune homme de 20 ans se débarrasse de deux téléphones portables et d'un pochon contenant de la cocaïne.

Le garçon n'est pas un inconnu de la justice, son casier judiciaire comporte deux condamnations, dont une de 12 mois de prison - dont 6 sous sursis probatoire - prononcée le 23 mai dernier pour des faits de violence.

200 grammes de résine de cannabis

Dorian reconnaîtra bien être le propriétaire des téléphones, mais nie être celui de la drogue. Dans les parties communes d'un immeuble, les fonctionnaires de police retrouvent 200 grammes de résine de cannabis. La situation se tend lorsqu'ils veulent perquisitionner l'appartement dans lequel le Rochefortais vit avec sa mère.

"L'état d'esprit du prévenu est inquiétant"

Menotté les mains dans le dos, Dorian porte un violent coup de tête à l'arrière du crâne d'un des policiers. Par la porte entrouverte, il hurle à sept reprises "Chope, chope !" en direction de ses deux chiens de défense. "Mon client s'est retrouvé à 20 cm de la gueule des deux chiens", rappelle l'avocate du policier qui a reçu le coup de tête.

À l'intérieur de l'appartement, ses collègues découvriront un emballage identique à celui du pochon de cocaïne retrouvé lors de la fuite du prévenu. Mais comme durant sa garde à vue, celui-ci a fait le choix de garder le silence à l'audience : "Je ne répondrai pas à vos questions." Le ministère public ne cache pas son inquiétude : "L'état d'esprit du prévenu est inquiétant. Il n'a travaillé que deux semaines dans toute sa vie. De quoi vit-il ?"

Révocation d'un sursis

Une peine de 18 mois de prison et la révocation de 6 mois de sursis sont requises. La défense plaide pour que la peine de son client soit aménagée à l'audience. Le tribunal en a décidé autrement. Il a condamné le prévenu à 18 mois de prison ferme et lui a révoqué six mois de sursis qu'il avait au-dessus de la tête.

Un mandat de dépôt à l'audience a été prononcé. Dorian devra également indemniser le policier.

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