Sébastien, 52 ans, était prévenu d'outrage à personne dépositaire de l'autorité publique, lundi 16 septembre. Une altercation a opposé le quinquagénaire au maire de la commune de Nuaillé-d'Aunis le 5 février dernier. S'il s'est constitué partie civile à l'audience, Philippe Neau n'a pas demandé de dommages et intérêts. À l'inverse de l'Association des maires de la Charente-Maritime, elle aussi partie civile et qui demandait un euro de dommages et intérêts.
Le prévenu est natif de la commune. Artisan à son compte, il assure ne dégager aucun revenu de sa profession. Sébastien effectue des travaux dans sa maison depuis plusieurs années et a demandé au maire l'autorisation de mettre ses gravats dans l'ancienne carrière de la commune. Le ton est monté à deux reprises lors de communications téléphoniques entre les deux parties.
"Il m'a traité d'incapable et de fumier"
"Je l'ai reçu dans mon bureau une semaine après, accompagné de sa femme. Alors que je lui avais déjà donné mon accord par SMS", explique Philippe Neau. "Il me demandait également un ralentisseur et il a parlé de casseroles de la Cour des comptes que j'aurais au cul. Je l'ai invité à sortir de mon bureau. Il a refusé. Je lui ai dit que j'allais appeler la gendarmerie. Il m'a traité d'incapable et de fumier", poursuit le maire de la commune.
Des propos que conteste le prévenu : "Il nous a dit de partir alors nous sommes partis. Je n'ai jamais dit ça. C'est sa parole contre la mienne. Il en a peut-être marre de me voir. Je lui ai dit que j'irai au-dessus de lui pour que ça bouge." Il est également question, selon le quinquagénaire, de problème de stationnement dans la rue et de la sortie de sa poubelle.
"Le maire n'est pas une personne lambda"
La partie civile rappelle que les maires des petites communes ne sont pas des professionnels : "Il n'y a pas eu d'infraction physique. Ce n'est pas pour autant qu'il faut banaliser la situation." "Le maire n'est pas une personne lambda. Il représente la République. Sa parole a une valeur supplémentaire", renchérie le ministère public. Un stage de citoyenneté est requis. Le tribunal a condamné le quinquagénaire à une amende d'un montant de 200 euros avec sursis.
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