Loïc est actuellement sous le coup d'un mandat de dépôt criminel dans le cadre d'une instruction pour viols, corruption de mineurs et agression incestueuse sur majeur vulnérable. Il est incarcéré à la maison d'arrêt de Rochefort depuis le 28 décembre 2023. Le quadragénaire est poursuivi pour avoir demandé une fellation à un détenu étranger et reclus sur lui-même. "Il n'arrêtait pas de parler de sexe", avait-il expliqué aux enquêteurs. Ce premier détenu ne s'est pas constitué partie civile. Le second est très fragile psychologiquement. Il est pris en charge médicalement et sous l'effet d'un lourd traitement. Loïc réussira à le convaincre de demander de changer de cellule afin qu'il puisse le rejoindre lui et autre détenu dans sa cellule. "Il dormait sur un matelas installé à même le sol", précise le quadragénaire.
"Il était sous son emprise"
Durant son sommeil, Loïc est venu se serrer contre lui. Il lui a embrassé le cou puis la bouche, proposé de lui faire une fellation et de le masturber. "Il était sous son emprise", estime l'avocat de la victime. Celle-ci a été depuis transférée au centre de détention d'Uzerche (Corrèze). Interrogée en visioconférence, la victime maintient ses déclarations : "Il venait me voir la nuit dans mon lit. Il m'a même tripoté le sexe et m'a dit de ne pas m'inquiéter. Il m'a également montré son sexe en érection."
Le tribunal rappelle qu'en septembre dernier, un septuagénaire qui partageait sa cellule avec Loïc avait été retrouvé pendu. " Il ne s'est rien passé avec lui ", assure le prévenu. Dans le box, Loïc nie fermement les faits qui lui sont reprochés. Le quadragénaire parle d'une vengeance : " Je le dépannais en tabac et en stupéfiants. il n'avait pas d'argent pour s'en acheter. Un moment, j'ai dit stop. Nous avons eu une altercation. Il a inventé tout ça pour se venger. Il pense que j'ai du pognon dehors mais ce n'est pas vrai ".
Le ministère public évoque deux versions diamétralement opposées. Il se pose également la question de la préméditation avec ce transfert de cellule : " C'est le même mode opératoire. Le prévenu admet sa bisexualité." Une peine de deux ans de prison est requise à l'encontre de Loïc dont le casier comporte six mentions. Le tribunal a condamné le quadragénaire à une peine de 9 mois de prison alors que son avocat avait plaidé la relaxe au bénéfice du doute.
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