Certains étaient déjà connus de la justice, notamment pour avoir pratiqué des rodéos urbains, d'autres sont insérés socialement, d'autres encore suivent des études d'ingénieur.
Lundi 25 novembre, le tribunal judiciaire de La Rochelle a jugé neuf jeunes pour avoir pratiqué des rodéos urbains à moto, entre décembre 2020 et août 2022 à La Rochelle et dans certaines communes de la communauté d'agglomération. Tous ont reconnu les faits et certains des véhicules ont été saisis.
Pendant ce jugement, c'est surtout à l'aspect promotion de ces courses urbaines via les réseaux sociaux que s'est intéressé le tribunal. L'enquête a pu avoir lieu grâce à une photo prise par un témoin et transmise aux services de gendarmerie. Très rapidement, les forces de l'ordre ont pu identifier les véhicules : une moto qui faisait "le show" et une voiture à bord de laquelle l'un des prévenus prenait des clichés du motard.
"Elle était fière de son travail"
L'enquête s'est poursuivie sur les réseaux sociaux, jusqu'à la découverte de comptes Instagram et Tik Tok, sur lesquels les accusés postaient les images de leurs rodéos. "Je ne connaissais pas cette infraction de la promotion des rodéos via les réseaux sociaux", reconnaissent tour à tour les différents mis en cause.
Le cas de Pauline, une Vendéenne, âgée de seulement 21 ans, est quelque peu différent des autres prévenus. La jeune femme n'a pas pris part aux courses. Elle est juste passionnée de photos. "Elle n'a pas posté pour avoir plus de followers mais parce qu'elle était fière de son travail", assure son avocat.
Des peines d'amende et de suspension de permis de conduire sont requises. Le tribunal a rejeté les demandes de suspension de permis : "Les faits sont anciens. Il faut bien que jeunesse se passe. Mais faire de l'équilibre à moto sur une route nationale, c'est une prise de risque inconsidéré". Six jeunes ont été condamnés à des amendes allant de 200 à 750 euros. Deux ont vu leur véhicule confisqué. Un dernier, absent à l'audience et déjà condamné en 2024 pour avoir organisé des rodéos, a, lui, écopé de trois mois de prison ferme.
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