Pour l'OCDE comme pour l'Insee, un bas salaire se définit comme étant inférieur aux deux tiers du salaire médian (autant de Français gagnent plus, autant gagnent moins). En France, ces salariés "mal payés" seraient plus de 2 millions. Parmi ceux-là, on retrouve une majorité de femmes - 54 %. C'est ce que révèle la dernière étude de l'Insee sur les bas salaires dans la région Nouvelle-Aquitaine. Dans celle-ci on peut lire que 180.000 salariés ont un emploi à bas salaire, soit 8 % du secteur privé.
Des emplois peu qualifiés
Ceux-là perçoivent moins de 1.394 euros nets par mois en équivalent temps plein (EQTP). De manière générale, les bas salaires se retrouvent dans des emplois peu qualifiés (43 % sont des ouvriers) et avec des contrats à durée limitée. Ainsi, 46 % de ces salariés sont en CDD, emplois saisonniers ou en contrats aidés. Ils sont également plus nombreux dans le tertiaire, notamment dans les métiers de nettoyeurs, d'aides à domicile et d'aides ménagères.
La proportion de bas salaires est plus marquée dans l'est de la région. La Creuse (+ de 10 %) est ainsi le département de Nouvelle-Aquitaine qui compte le plus de salariés à bas salaire, et les Deux-Sèvres (plus ou moins 7 %), celui qui en compte le moins. Les femmes sont particulièrement surreprésentées parmi les salariés à bas salaire : 54 %. Une situation qui s'explique par leurs conditions d'emploi : avec le plus souvent des métiers moins rémunérateurs et à temps partiel.
Enfin, dernier enseignement de cette étude : un tiers des salariés du secteur privé continue de toucher un bas salaire, huit ans plus tard. À l'opposé, plus d'un tiers perçoivent un meilleur salaire. Mais cette progression passe souvent par un changement de métier.
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.