Cynthia habite La Jarne. Son casier judiciaire comporte une mention prononcée en septembre 2021 pour avoir outragé des policiers et s'être rebellée. C'est pour une série de faits sensiblement de même nature que la quadragénaire s'est de nouveau retrouvée devant la justice.
Le 4 octobre 2023, les forces de l'ordre voient l'infirmière en train de téléphoner au volant, portable en main. Ils décident de la suivre et constatent que la conductrice fait des écarts au volant et a beaucoup de mal à se stationner. À sa descente de voiture, l'infirmière montre manifestement des signes d'ivresse. Elle déclare avoir consommé quatre bières. L'éthylotest réagit de façon positive. Les policiers font monter la prévenue à bord de leur véhicule, sans l'avoir menottée, pour l'emmener jusqu'au commissariat afin de la soumettre à l'éthylomètre.
"J'ai déposé plainte contre les policiers"
La situation dégénère. Les fonctionnaires de police déclenchent alors leurs caméras piétons. Cynthia se met à insulter les policiers. Elle s'allonge sur la banquette arrière, commence à se déshabiller et montre ses seins. Un des policiers tente d'utiliser son pistolet à impulsion électrique pour calmer la prévenue, mais sans succès. La quadragénaire est toujours agitée et porte des coups de pied au policier qui a tenté de la maîtriser. Il utilise son pistolet une seconde fois et touche cette fois Cynthia, à l'entrejambe. La femme est sous le choc : "J'ai vu rouge. J'ai déposé plainte contre les policiers."
Cette plainte a été classée sans suite précise le parquet. Au commissariat, l'infirmière a refusé de souffler dans l'éthylomètre. "Le comportement de la prévenue était inadapté. Les policiers ne faisaient que leur travail", explique la partie civile. Une peine de trois mois de prison avec sursis et une suspension administrative de huit mois du permis de conduire sont requises. La défense soutient : "Il s'est passé quelque chose dans cette voiture. Les photos de la blessure de ma cliente sont édifiantes." Le tribunal a mis sa décision en délibéré.
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