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Justice. En colère, il avait dégradé l'agence du Crédit Agricole d'Aigrefeuille

Actualités​. Mécontent de ne pas pouvoir retirer de l'argent, un trentenaire, placé sous tutelle depuis novembre 2018, s'en était pris au mobilier de l'agence du Crédit Agricole d'Aigrefeuille d'Aunis, en Charente-Maritime.

Justice. En colère, il avait dégradé l'agence du Crédit Agricole d'Aigrefeuille
Le prévenu est revenu à l'agence avec une barre de fer après que sa carte de retrait temporaire ait été avalée par l'automate. Le trentenaire pensait que son argent lui avait été volé - © Yannick Picard (CLP)

Steven était convoqué à l'audience correctionnelle à juge unique du tribunal judiciaire de La Rochelle le 11 décembre dernier. La justice lui reproche d'avoir proféré des menaces armé d'une barre de fer, le 21 août dernier, et d'avoir causé des dégradations du mobilier au sein de l'agence Crédit Agricole d'Aigrefeuille-d'Aunis. Le casier judiciaire du prévenu, qui travaille en établissement et service d'accompagnement par le travail (Esat), comporte dix mentions notamment pour des faits d'outrage, de ports d'armes et des affaires en lien avec les stupéfiants.

"J'ai arrêté le crack mais je continue le cannabis", confie Steven au tribunal. Ce dernier bénéficie de la somme de 120 euros par semaine, débloquée par sa tutrice. Le jour des faits, alors que le solde de son compte est positif de 250 euros, Steven veut obtenir de l'argent au niveau d'un automate. Ce qui lui est refusé.

"J'ai cru que l'on m'avait volé"

À l'accueil, le personnel de l'agence lui propose de transférer la somme sur une carte de retrait éphémère. La somme est transférée de son compte vers la carte. "La carte a été avalée et le distributeur ne m'a pas donné d'argent. J'ai cru que l'on m'avait volé. J'ai pété un plomb." Steven repart chez lui et revient avec une barre de fer : "J'ai pris ce qu'il me tombait sous la main." Il frappe le comptoir avec et détruit des supports publicitaires en carton. À la barre, le trentenaire est pragmatique : "Après ça, le Crédit Agricole ne voulait plus de moi. J'ai dû changer de banque." Le ministère public parle de frustration : " Les faits sont éloquents lorsqu'il n'obtient pas gain de cause ".

Une peine de six mois de prison sous sursis probatoire et 105 heures de travail d'intérêt général sont requises. Ce dont il a écopé. L'affaire a été renvoyée sur intérêts civils.

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