Steven a été présenté en comparution immédiate lundi 6 janvier devant le tribunal judiciaire de La Rochelle, après avoir rompu son bracelet électronique deux jours plus tôt à Saint-Trojan. Ce trentenaire, déjà bien connu des services de justice, possède un casier judiciaire comportant dix mentions. "C'était la quatrième fois que j'étais sous bracelet électronique. Avant, ça s'est toujours bien passé", explique le prévenu. Les faits se sont déroulés le samedi soir, vers 22h30. À la suite d'un différend avec son beau-père, Steven a pris une décision radicale : il a coupé son bracelet électronique. "J'ai préféré me barrer que de lui foutre sur la gueule", confie-t-il. Après avoir quitté le domicile, il est finalement interpellé par les forces de l'ordre à 3h45. Entre-temps, Steven s'était rendu dans un bar et avait tenté de rendre visite à sa sœur chez son beau-frère, avec qui il entretient également des relations conflictuelles. "J'ai même répondu au téléphone à la pénitentiaire qui m'a appelée. Elle m'a expliqué que si je ne regagnais pas le domicile avant 7 heures, je serais considéré comme étant en évasion."
Cependant, les choses ont pris une tournure plus tendue lorsqu'une voiture est arrivée à proximité de l'endroit où il se trouvait. "Après deux sommations, les gendarmes ont fait usage de leur pistolet à impulsions électriques", raconte Steven. Au moment des faits, il purgeait une peine de 18 mois sous bracelet électronique pour des vols. Devant le tribunal, le ministère public a requis une peine de huit mois de prison ferme, évoquant la gravité de l'acte. De son côté, la défense a qualifié ce geste d'écart isolé et plaidé pour une nouvelle opportunité sous bracelet électronique.
Malgré ces arguments, le tribunal a finalement condamné Steven à une peine de quatre mois de prison ferme, assortie d'un mandat de dépôt immédiat.
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