Justice. Oléron : l'ancien légionnaire retourne derrière les barreaux

Il y a 18 mois, Olivier a quitté Rochefort et s'est installé avec Olivia à Saint-Pierre-d'Oléron. Ce jeudi 2 janvier, il est poursuivi pour s'être montré violent envers elle sous les yeux d'un mineur, les 24 et 30 décembre. Il a également outragé trois gendarmes venus l'interpeller alors qu'il était sous l'emprise de l'alcool : "Je vais vous faire voir ce que c'est qu'un homme. J'ai fait la Légion. On va se retrouver", avait promis le prévenu de 51 ans.

Olivier s'était bien engagé dans l'armée alors qu'il n'avait que seize ans. Quatre ans plus tard, il n'avait pas souhaité renouveler son contrat. Depuis, il a multiplié les allers et retours en prison. "Ces 30 dernières années, j'ai dû en passer 20 derrière les barreaux", explique Olivier. En attestent les 33 mentions portées à son casier judiciaire pour des vols, des violences aggravées et une agression sexuelle lorsqu'il était encore mineur.

"J'étais en train de me soigner"

Le quinquagénaire ne cache pas que son problème reste son addiction à l'alcool : "J'étais en train de me soigner. Je devais faire une cure à Poitiers en ce début d'année." Mais le 30 décembre, en fin de matinée, le quinquagénaire est rattrapé par ses vieux démons. Celui-ci fête la fin de son contrat ostréicole. Dans le box, il reconnaît : "J'ai bu une bouteille entière de Pineau." Olivier rentre plus tard que prévu au domicile de sa compagne.

Olivia, qui s'était vue giflée et tirée par les cheveux à l'occasion d'une dispute avec son compagnon le soir de Noël, ne supporte pas ce nouvel écart. "Vous êtes rentré complètement ivre", insiste le tribunal. Olivia est de nouveau giflée et tirée par les cheveux. Elle finit par mettre son compagnon dehors. Mais celui-ci s'acharne contre la porte d'entrée de la maison à coups de pots de fleurs : "Je voulais juste récupérer mon téléphone portable qui était resté à l'intérieur. Avec Olivia, on devait se séparer depuis trois mois déjà. Mais je l'aime toujours. Je vais quitter l'île et retourner à Rochefort."

Le ministère public estime que même si le prévenu a reconnu les faits, il les minimise. Une peine d'une année de prison et un mandat de dépôt sont requis. La défense rappelle que la victime n'a pas déposé plainte. Et que si son client se retrouve là aujourd'hui, c'est tout simplement à cause de son casier judiciaire. Olivier s'excuse. Le tribunal l'a condamné à un an de prison et placé sous mandat de dépôt.