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Culture. L'humoriste Djamil le Shlag en spectacle à Saint-Jean-d'Angély

Actualités​. Actuellement en tournée, l'humoriste jouera son spectacle Exode(s), vendredi 7 février à l'Eden de Saint-Jean-d'Angély, en Charente-Maritime. Il évoquera les différents chemins qui ont marqué son parcours de vie.

Culture. L'humoriste Djamil le Shlag en spectacle à Saint-Jean-d'Angély
Djamil Le Shlag sera la tête d'affiche de cette saison 2024-2025 - © Benjamin Beraud

« Titiller les interdits ». C'était le mot d'ordre d'Adèle Van Reeth, la directrice de France Inter. Sur scène, Djamil Le Shlag applique cette consigne de son ancienne patronne. Dans cet entretien sans filtre, l'humoriste dévoile un léger pan de son spectacle et son rapport à l'humour.

Votre spectacle s'intitule Exode(s) avec un « s » entre parenthèses. Pourquoi ce nom ?

Exode(s) est un spectacle qui parle de mouvement. Mes parents sont originaires du Maroc et sont venus en France. Je suis né à Vichy mais j'ai pas mal bougé. Je suis monté à Paris, ça a été un exode rural. J'ai aussi bougé dans les médias traditionnels, comme la radio. J'ai toujours été un peu en mouvement. C'est ce que j'exprime dans mon spectacle.

Vous inspirez-vous de votre vie dans votre spectacle ?

Oui. J'évoque aussi ma vie de famille puisque je me suis marié et j'ai eu des enfants depuis mon premier spectacle. Je vais parler de l'éducation positive. Je raconterai aussi mon rapport à la notoriété. Même si je ne suis pas Johnny Hallyday, je suis passé de parfait inconnu à ce que les gens me reconnaissent dans la rue.

Cela implique qu'il faut que vous fassiez preuve d'autodérision. C'est une qualité essentielle pour un humoriste, non ?

J'ai beaucoup d'autodérision. Si on ne peut pas rire de soi, comment on fait pour rire d'autre chose, pour avoir une vision humoristique ? Rire de soi est important pour un humoriste. Après, dans mon spectacle, j'essaie d'aborder différents types d'humour.

Comment avez-vous construit votre personnage au look et au phrasé particulier ?

Je ne l'ai pas fait exprès. Je ne l'ai pas vraiment choisi, c'est venu naturellement. Le béret, c'est pour avoir un truc sur la tête car j'ai arrêté le gel (rires). Ensuite, ma façon de parler vient du fait que j'ai grandi en Auvergne. J'ai un accent et un phrasé que j'accentue un peu.

Jouez-vous souvent dans des petites villes comme Saint-Jean-d'Angély ?

J'ai l'habitude et c'est plutôt bien. Je viens d'une petite ville. Quand j'étais jeune, il n'y avait pas beaucoup de spectacles. Il fallait se rendre dans de plus grosses aires urbaines pour en voir. Dès qu'on sort d'une grande ville, c'est plus compliqué pour le spectacle vivant. Et puis, j'aime bien découvrir de nouveaux paysages. Je ne suis jamais venu à Saint-Jean-d'Angély. Dans les petites villes, les gens sont sympas. On est toujours bien reçu, y compris niveau bouffe.

Cela signifie-t-il que vous adaptez Exode(s) à la ville où vous jouez ?

Ça reste à peu près le même spectacle. Après, je prends en considération que la ville est plus petite. Par exemple, je ne vais pas faire de références au métro parisien, ce que je fais quand je joue dans une salle parisienne. Je vais plus parler de transports en commun. Les petites villes ne sont pas toujours bien desservies. Il faut parfois prendre deux trains et un autocar.

Vous avez démissionné de France Inter en soutien à Guillaume Meurice et sa blague sur Netanyahou. Un an après, quel regard portez-vous sur cette affaire et la liberté d'expression ?

Je ne regarde jamais trop en arrière. C'était évident que je parte de France Inter à partir du moment où la justice autorise mon collègue Guillaume Meurice à faire cette blague mais qu'il est puni en interne. J'ai voulu faire grève mais il fallait déposer un préavis de cinq jours. C'est en arrivant à l'émission que je me suis dit qu'il était impossible que je reste. Cette affaire m'a plutôt libéré, en fait. Si un humoriste est contraint de parler de choses ou de ne pas en parler, il ne peut plus exister dans cet environnement, que ce soit un journal, à la radio ou à la télévision.

De votre côté, vous imposez-vous des limites dans votre humour ?

Je me fixe deux limites. La première est que ce que je dis doit être drôle. Si ça ne fait pas rire, ce n'est pas bon. La seconde est la justice, c'est-à-dire est ce que j'ai le droit de le faire. La justice est bien faite. Elle punit tout ce qui est incitation à la haine raciale, l'homophobie... Donc, si ce que je dis est drôle et légal, c'est bon.

Tarif plein : 26 € ; tarif réduit : 15 €. Réservations auprès de l'A4 au 05.46.59.41.56, sur spectaclevivanta4.fr ou sur la page Helloasso de l'A4.

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