L'affaire avait été appelée à la barre une première fois le 20 janvier dernier. Elle avait été renvoyée. Deux des trois prévenus avaient alors été placés en détention provisoire. Ce qui avait provoqué un mouvement d'humeur de leurs familles, issues de la communauté des gens du voyage installées à Nieul-sur-Mer et à Laleu. Le troisième prévenu, qui habite lui à Marans, avait été placé sous contrôle judiciaire.
L'ambiance de l'audience du 3 février a été tout aussi tendue que la première. Les deux hommes dans le box des prévenus nient fermement être concernés par les faits que la justice leur reproche. Le troisième prévenu avait, lors de sa garde à vue, désigné l'un d'eux comme ayant été son complice. À la barre et sous la pression de la salle, il préfère ne pas répondre à certaines questions du tribunal.
Les gendarmes surveillaient tout particulièrement un véhicule que la bande avait volé et faussement plaqué. Les militaires y avaient placé une balise. Des images étaient prises à distance et notamment à l'aide d'un drone.
"Je ne sais pas ce que je fais ici"
La voiture est repérée à Fouras le 3 janvier proche d'un pavillon qui sera cambriolé. Puis quelques minutes plus tard sur la commune d'Yves, sur les lieux d'un second cambriolage. Francky, âgé de 43 ans et dont le casier judiciaire comporte 21 mentions à son casier judiciaire, dont dix pour vol, conteste avoir été présent : "Je ne sais pas ce que je fais ici. Je n'ai rien à voir avec ces histoires." Le quadragénaire a malgré tout été reconnu par des témoins sur un tapissage photographique. Une planche photos largement contestée par la défense. Puis plusieurs véhicules ont été volés, jusqu'à un à Saint-Georges-de-Didonne. Les téléphones portables des trois prévenus ont borné tout au long du périple.
D'autres, dont une BMW volée dans l'Est de la France, ont été retrouvés à Marans proche du domicile du prévenu placé sous contrôle judiciaire et dans un box qu'il louait à Charron. Désignant le troisième prévenu, il précise : "Il me déposait les voitures. Je me doutais bien qu'elles étaient volées". Concernant le prévenu placé sous contrôle judiciaire, le ministère public est certain : "Il a subi des pressions à sa sortie de garde à vue. Les deux autres sont des grands professionnels du vol. Ils connaissent la musique".
Des peines d'un à trois ans de prison sont requises à l'encontre des deux prévus placés en détention provisoire. Fancky, dont l'avocat avait plaidé la relaxe, a écopé de deux ans de prison. Son comparse a été condamné à un an de prison. Tous les deux ont été maintenus en détention. Le prévenu placé sous contrôle judiciaire a écopé de 18 mois de prison dont la moitié sous sursis probatoire.
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