André, 76 ans, ancien plongeur chez les pompiers professionnels, comparaissait le 13 février devant le tribunal judiciaire de La Rochelle pour des vols de matériel de pêche. Les faits, qui auraient eu lieu en mai 2024 à Bourcefranc-le-Chapus et Port-des-Barques, concernaient quatre bateaux. Jusqu'alors, cet ancien responsable des embarcations des pompiers professionnels de Saintes était inconnu de la justice.
Durant l'enquête, il est apparu que les malfaiteurs découpaient le plexiglas des hublots à la meuleuse pour s'introduire à bord, avant d'ouvrir la porte de l'intérieur. Les gendarmes ont relevé des traces de pas dans la vase, sur les ponts des bateaux et les pontons. Une trace de sang, retrouvée sur l'un des navires, a permis d'identifier André grâce à une analyse ADN. Malgré ces éléments, le prévenu a nié en bloc les accusations : "Je n'ai rien volé. J'ai suffisamment d'argent pour m'acheter ce que je veux. Pourquoi je suis dans cette galère ? On m'a même volé ma meuleuse."
"Rien n'a été retrouvé lors des perquisitions"
Quant à l'ADN retrouvé sur le bateau, il avance une explication : "J'ai dû me blesser à une main sur le ponton, et une goutte de sang a dû tomber sur le bateau amarré plus bas."
Parmi les objets dérobés figuraient notamment une ancre et 30 mètres de cordage. "Rien n'a été retrouvé lors des perquisitions", a souligné le tribunal. Toutefois, des images de vidéosurveillance montraient une personne sur le pont d'un des bateaux. "J'ai juste récupéré des cordes pour attacher des filets. Je devais les amener à leur propriétaire pour qu'il me fasse les épissures", a affirmé le retraité, avant d'ajouter : "Je perds la tête. Parfois, je vais à La Rochelle et je me retrouve sur la route de Royan."
Pour le ministère public, il s'agit d'une "entrée tardive dans la délinquance", estimant que les explications du prévenu étaient "fantaisistes". Une peine de quatre mois de prison avec sursis a été requise.
De son côté, la défense a plaidé la relaxe, insistant sur la sincérité de son client : "Je suis certain de sa bonne foi. L'honneur est quelque chose de très important pour lui." Finalement, le tribunal a prononcé la relaxe d'André, concluant que "les images de la vidéo ne sont pas pertinentes".
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