Découvrez L'Hebdo de Charente-Maritime en illimité pour 1€ seulement Découvrir les offres

Charente-Maritime. Justice : le prévenu allait jusqu'à renifler les dessous de son ex-compagne

Actualités​. Un trentenaire était poursuivi jeudi 20 février devant le tribunal judiciaire de La Rochelle (Charente-Maritime) pour avoir harcelé, à Saint-Hippolyte, son ex-compagne.

Charente-Maritime. Justice : le prévenu allait jusqu'à renifler les dessous de son ex-compagne
"Après notre séparation, il me demandait par SMS la couleur des sous-vêtements", assure la victime - © - Illustration Pixabay

Si la période de prévention retenue par le parquet de La Rochelle s'étalait de février à septembre 2024, la victime a dénoncé du harcèlement de la part de son ex-compagnon qui durait depuis plusieurs années. En mai 2023, le prévenu, Alexis, plombier chauffagiste âgé de 34 ans avait été condamné à un an de prison sous sursis probatoire pour avoir commis des violences sur la même victime.

Celle-ci a de nouveau déposé plainte le 29 septembre 2024 pour cette fois des faits de harcèlement. " Il n'a jamais accepté la rupture ", explique la victime. Alexis essaie de contacter Laura par SMS et en lui envoyant des messages sur WhatsApp : " Je voulais juste échanger avec elle ".

Des messages à caractère sexuel avec photos

Ne souhaitant pas s'exprimer au début de l'audience, la partie civile a fini par venir détailler les faits à la barre du tribunal : " Il y avait des messages à caractère sexuel avec des photos. Il voulait savoir si j'avais refait ma vie et il a appris en juillet que j'avais de nouveau quelqu'un dans ma vie. Il m'a fait du chantage au suicide. Il avait parfois les yeux exorbités. Il a menacé mon nouveau compagnon. Il me disait : tu préfères t'envoyer en l'air avec un inconnu, plutôt qu'avec moi "

Depuis l'affaire de 2023, le couple s'est séparé. Mais le prévenu n'en a jamais fait le deuil. " Il faut qu'il comprenne que cette histoire est finie ", poursuit la victime. Les enfants du couple bénéficient d'une mesure de garde alternée. " Il punissait les enfants s'ils ne lui donnaient pas des informations sur moi. Il les avait complètement instrumentalisés ", confie Laura.

"Il était comme un vrai animal"

Jusqu'à évoquer l'intimité de son couple avant que celui-ci ne vole en éclats : " Lorsque j'allais prendre ma douche, il venait avec moi dans la salle de bain pour sentir mes sous-vêtements. C'était son besoin. Il était comme un vrai animal. Après notre séparation, il me demandait par SMS la couleur des sous-vêtements que je portais et si j'en avais acheté des nouveaux ".

Pour sa défense, Alexis explique souffrir d'une dépression depuis l'âge de 18 ans. Il réfute également certains propos de la partie civile : " Je n'ai jamais senti ses sous-vêtements. C'est elle, alors que nous étions séparés, qui m'a envoyé un message me disant qu'elle venait de se faire faire une épilation définitive ". Mais il reconnaît avoir envoyé plusieurs centaines de SMS. Pour la partie civile : " Ma cliente veut passer à autre chose. Il pensait que c'était sa chose ". Le ministère public s'attache également au comportement du prévenu : " Il était branché sur les odeurs de la victime. Il saisissait la moindre occasion pour la humer ". Une peine de cinq mois de prison et la révocation de deux mois de prison, que le prévenu avait au-dessus de la tête, sont requises. Le tribunal a condamné Alexis à sept mois de prison sous bracelet électronique.

 

Newsletter

Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

Charente-Maritime. Justice : le prévenu allait jusqu'à renifler les dessous de son ex-compagne