Julien, un habitué du tribunal judiciaire de La Rochelle, a de nouveau comparu devant la justice. Le 17 février dernier, ce trentenaire avait été condamné à dix mois de prison, dont quatre avec sursis probatoire, pour des violences conjugales sur sa compagne Stéphanie, ainsi que pour des dégradations. La partie ferme de sa peine avait été aménagée sous la forme d'un bracelet électronique. Mais à peine dix jours après cette condamnation, de nouveaux faits similaires sont venus s'ajouter à son dossier. Les violences, commises à La Laigne, s'étaient en réalité déroulées avant la précédente condamnation et avaient perduré jusqu'au 24 février. Cette fois, la justice n'a pas été aussi clémente.
Jusqu'au 17 février, Julien était soumis à une interdiction de contact avec la victime. Une mesure que ni lui ni Stéphanie n'avaient respectée. "Nous ne l'avons pas respectée d'un commun accord", ont-ils admis, d'une même voix, devant le tribunal.
"Il m'avait frappé avant le procès"
Lors de l'audience du 17 février, le président du tribunal s'était inquiété en voyant un œil au beurre noir sur le visage de la victime. Stéphanie avait alors assuré s'être cognée. Dix jours plus tard, à la barre, son discours change : "Il m'avait frappée avant le procès", admet-elle finalement. Dans les jours qui ont suivi, la situation s'envenime. Malgré l'interdiction de contact toujours en vigueur, le couple continue de se voir. "Nous sommes restés ensemble après le 17. J'étais partagée entre la peur et les sentiments", confie Stéphanie. Le schéma est toujours le même : lorsque Julien s'alcoolise, il ne supporte aucune remarque de sa compagne. "Il vous arrivait de boire jusqu'à deux bouteilles de vodka par jour", rappelle le tribunal. Pour l'empêcher de partir, le trentenaire crève les quatre pneus de sa voiture - des faits qu'il reconnaît, tout comme la destruction de sa garde-robe. En revanche, il nie fermement les nouvelles violences qui lui sont reprochées.
Face à la gravité des faits et à un casier judiciaire déjà marqué par sept condamnations, le ministère public requiert douze mois de prison ferme et un mandat de dépôt. La défense, elle, plaide pour un aménagement sous bracelet électronique. En vain. Le tribunal a finalement condamné Julien à un an de prison ferme et ordonné son incarcération immédiate.
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