On se souvient que l'ancien président du Comité de coordination des associations patriotiques d'anciens combattants et de résistants de La Rochelle avait été condamné, en novembre 2021, à de la prison avec sursis pour avoir tapé dans la caisse et avoir flambé la somme au casino. Il y a quelques jours, c'était au tour de l'ancien président de l'Union nationale des combattants (UNC), section La Rochelle - Aunis Nord et île de Ré, d'être rattrapé par son passé.
Condamné pour des viols répétés
« Nous sommes confrontés à des faits très graves », expliquait le 8 mars, lors de l'assemblée générale de l'association, son nouveau président Jean-Claude Poizac. Ce dernier a succédé il y a quelques semaines à Bernard Joulie, poussé vers la sortie lors d'un conseil d'administration auquel il était présent. « Nous avons radié Bernard Joulie de son poste de président. Cela s'est passé dans le calme, même s'il y a eu un moment de forte tension », explique un des administrateurs de l'association, Roland Germon.
En novembre 2024, la section de l'UNC a été avertie « de façon insidieuse » que Bernard Joulie avait par le passé écopé d'une lourde peine de prison. L'ancien capitaine de l'armée de l'Air a été condamné en juin 2013 à dix ans de réclusion criminelle, par la cour d'assises du Bas-Rhin, pour des viols répétés sur deux femmes dont il avait la charge en tant que tuteur.
L'ancien président conteste sa radiation
Depuis, Bernard Joulie a été incarcéré, avant de revenir sur le devant de la scène en 2021 en tant que président de la section de l'UNC. « C'est incompatible, même s'il a purgé sa peine, avec les valeurs que nous défendons », poursuit Jean-Claude Poizac.
Malgré tout, Bernard Joulie a assigné la section de l'UNC devant le tribunal judiciaire de La Rochelle afin de contester sa radiation. L'audience du 7 mars a été renvoyée au 23 mai. Le temps pour l'UNC de préparer sa défense. L'ancien président réclame tous préjudices confondus 7.500 euros.
Une somme qui correspond à ce que l'UNC a en caisse. Bernard Joulie n'a pas souhaité s'exprimer : « Mon avocate m'a conseillé de ne pas répondre à la presse. » Si ce n'est : « Ils racontent ce qu'ils veulent. Mais Jean-Claude Poizac ne peut pas être président. C'est illégal. »
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.