En fin d'année 2024, trois boucs non castrés, utilisés comme "tondeuses" par un particulier de la commune, s'échappent de leur enclos. En liberté totale, ces mammifères se régalent de fleurs, de jeunes pousses, et causent des dégâts, principalement chez une voisine. Alerté, le maire, Jacky Raud, est appelé à la rescousse.
"Après avoir constaté les faits, j'ai contacté la gendarmerie de Loulay. J'ai mis la propriétaire en demeure suite aux problèmes de nuisance et de divagation, explique-t-il. De fil en aiguille, et face aux difficultés rencontrées, elle m'a fait comprendre qu'elle ne souhaitait plus les garder. C'était donc à moi, le maire, de trouver une solution. Mais laquelle ? Comment arriver à stopper et à attraper ces animaux ?"
Des associations contactées
Pendant ce temps, les boucs mènent leur vie. Ils traversent le village, s'éloignent à plus d'un kilomètre de leur terrain d'origine pour aller conter fleurette à une chèvre parquée. Face à la situation, le maire sollicite la sous-préfecture et la direction départementale de la protection de la population, qui lui fournit plusieurs contacts d'associations. Parmi elles, Joss et Bela, à Nachamps, référence locale en matière de protection et de refuge pour équidés, ovins, caprins et autres animaux maltraités, malades ou abandonnés.
Après plusieurs tentatives, la commune parvient à joindre la fondation Brigitte-Bardot, en Dordogne. Celle-ci demande la constitution d'un dossier détaillant les divagations, les nuisances occasionnées, et les risques de maltraitance. Un arrêté de confiscation doit également être fourni pour permettre la prise en charge des animaux.
Enfin attrapés !
Les démarches durent trois mois. Le dossier, envoyé à Paris, revient à La Jarrie-Audouin avec une réponse positive : les boucs pourront être accueillis. Reste toutefois un problème de taille : comment les attraper ? "Le 14 mars, avec l'aide des chasseurs, nous avons mobilisé une vingtaine de personnes de la commune. Au bout de deux heures d'efforts, et grâce à la biquette, nous avons pu les coincer et les attraper", raconte le maire. Et de poursuivre : "Je tiens à remercier chaleureusement la fondation Brigitte Bardot de les avoir accueillis, l'association Joss et Bela, les chasseurs pour leur aide, la gendarmerie pour leur savoir-faire, les services de l'État, la sous-préfète Marie-Pierre Lamour pour son implication, son soutien, sa mobilisation... et surtout les Jarriens pour leur engagement."
"Pour moi, en tant que maire, ce fut une première. Il était de mon devoir d'intervenir pour que La Jarrie retrouve son apaisement. C'est maintenant chose faite. Mais quelle aventure !", conclut Jacky Raud, un sourire aux lèvres.
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