Sous mesure de tutelle et placé sous contrôle judiciaire depuis le 26 juillet 2024, le prévenu n'est pas venu s'expliquer à la barre du tribunal judiciaire de La Rochelle, le lundi 17 mars. Il s'était néanmoins fait représenter par un avocat.
La justice lui reproche, de juin à novembre 2024, différentes dégradations et destructions de biens commis à la Rochelle, ainsi que des menaces de mort prononcées à l'encontre du personnel de l'hôpital psychiatrique Marius Lacroix. Présent à l'audience, Clément Larcher, le responsable des affaires générales de Marius Lacroix, témoigne : "Il m'a poursuivi avec une bouteille. Il a menacé de vouloir me décapiter. Il s'en est également pris aux patients. Il a forcé l'un d'eux à boire une bouteille de vodka cul sec."
"Il a menacé de le démembrer"
Le quadragénaire s'en est également pris verbalement à un soignant de l'hôpital. "À plusieurs reprises, il l'a menacé de le démembrer et de faire disparaître les restes de son corps dans un bain d'acide." Au passage, le prévenu a dégradé des véhicules et brisé d'un coup de poing la vitre d'un bureau de l'hôpital. Un fait qu'il a reconnu devant les enquêteurs, à l'inverse des menaces de mort.
Depuis son placement sous contrôle judiciaire, le quadragénaire a l'interdiction de paraître à l'hôpital, sauf pour prendre ses médicaments. Une mesure qu'il n'a pas respectée. "Il a violé son contrôle judiciaire. Il a tenté de jeter un écran d'ordinateur à la figure d'un médecin. Il lui a dit : « je vais te faire la peau. » En plus, il a volé le téléphone portable d'une secrétaire de l'établissement", précise le ministère public.
Pour le procureur de la République, "la question, c'est la peine ! Il n'est pas si fou que ce qu'il veut bien laisser transparaître. Doit-on lui interdire de paraître à Marius Lacroix ? Alors que c'est le seul établissement de soins psychiatrique en Charente-Maritime. Il a besoin de soins. Au prochain problème, il finira en prison." Six mois de prison avec sursis sont requis. Le tribunal a suivi, avec une interdiction de contact avec le médecin et le soignant qui avaient été menacés. Le patient devra également indemniser les victimes de leurs préjudices.
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