Lors de son conseil du 25 mars dernier, la communauté de communes Aunis Sud a validé, non sans certaines réserves, la réévaluation du forfait de rémunération du groupement de maîtrise d'œuvre chargé de la réhabilitation du futur conservatoire intercommunal de musique. Une hausse de 35,2 % justifiée par des travaux supplémentaires.
En octobre 2023, un marché de maîtrise d'œuvre a été confié à l'Atelier du Trait Architectes pour la transformation d'un ensemble immobilier en conservatoire intercommunal de musique. Conformément à la loi MOP, l'avant-projet définitif (APD) a permis de préciser le coût prévisionnel des travaux, impactant directement la rémunération du maître d'œuvre.
Des travaux à plus de 3 millions d'euros
Initialement fixée à 257.700 € HT, cette rémunération a été revue à 348.560,70 € HT, soit une augmentation de 35,2 %. Cette évolution s'explique par l'inflation du coût des travaux, qui est passé de 2,175 millions d'euros HT lors du lancement du projet à 3,31 millions d'euros HT à l'issue de l'APD. Parmi les prestations additionnelles intégrées figurent notamment le désamiantage, l'installation d'un système de géothermie, des renforcements structurels et l'amélioration de l'isolation thermique.
La commission d'appel d'offres et le bureau communautaire avaient déjà rendu un avis favorable à cette revalorisation, respectivement les 25 février et 11 mars derniers. Le conseil communautaire a entériné cette décision en validant le nouveau forfait de rémunération et en autorisant la signature de l'avenant au marché de maîtrise d'œuvre.
Des interrogations
Toutefois, l'écart important entre l'enveloppe initialement prévue et la nouvelle a fait grincer quelques dents. "On parle quand même d'un million d'euros !", peste Marie-France Morant, élue de la commune d'Aigrefeuille-d'Aunis, qui s'est interrogée sur la pertinence de réhabiliter cet ancien bâtiment de l'Enilia. "Est-ce que cela n'aurait pas coûté moins cher de faire du neuf ?" D'autres ont pointé du doigt certains choix tels que la géothermie. Des remarques balayées d'un revers de main par le président de la communauté de communes, Jean Gorioux. "Les solutions que l'on a choisies sont bien les moins chères. Il ne faut pas oublier que ça fait six ans que l'on travaille sur ce dossier et que les nouvelles réglementations ont fait évoluer certaines choses", conclut-il.
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