Deux fois par semaine, touristes et locaux se dirigent vers le cœur historique de la cité angérienne. Suivez le guide !
« Je suis un médiateur du patrimoine », s’amuse Philippe au moment de se présenter. De traducteur à une formation en histoire de l’art, il tire profit de ses connaissances pour faire découvrir à son public tout ce que la ville renferme d’histoires passées et de légendes. Pour celui qui a passé une grande partie de sa carrière dans les offices de tourisme, de Surgères à La Rochelle avec une étape de 10 ans aux Antilles françaises, c’est avec passion qu’il conte la renommée de Saint-Jean d’Angély.
La visite du cœur historique de la cité angérienne débute en 817, à la création de l’Abbaye Royale. Des premières traces de l’édification il n’en reste pas grand-chose. Le monument sera reconstruit entre le XVIIe et le XVIIIe siècle. Entre ces deux moments, Philippe narre comment la ville est venue s’inscrire sur le parcours du chemin de Compostelle. Une histoire de tête coupée partie de Judée et arrivée sur nos terres. Elle appartenait à un certain Jean… Baptiste. La légende raconte aussi que l’on a retrouvé les traces de la villa d’une déesse des forêts. Angéria se prénommait-elle. Puis avec les transformations du vocabulaire au fil du temps, Angéria est devenue Angély. Voilà donc les doubles racines de notre cité nichée au cœur des Vals de Saintonge.
[caption id="attachment_3705" align="alignnone" width="630"] La Boutonne et ses reflets… au loin les tours de l’Abbaye Royale. (photo : M. Rousseau)[/caption]Le XIXe siècle conduira les visiteurs place de l’Hôtel de ville. Son architecture est en fait déclinée à travers toute la France. Ne lui trouve-t-on pas d’ailleurs une ressemblance certaine avec l’édifice municipal parisien ? A cette époque, on élargissait les rues, les avenues au travers des cités pour y construire ou reconstruire les monuments de la grande administration d’Etat. A cette époque-ci, Saint-Jean-d’Angély est le second port d’exportation des eaux-de-vie de Cognac. De ce passé glorieux, il n’en reste que peu d’éléments visibles, pourtant…
Le XXe siècle fait venir un peu de la campagne à la ville : les coopératives agricoles poussent comme des champignons : une laitière, une céréalière, et aujourd’hui au XXIe, le BIO ? L’impasse ne sera évidemment pas faite autour des grandes heures de l’entreprise Brossard… jusqu’à son déclin final.
Tarif : 4 euros par personne, gratuit pour les moins de 16 ans. Visites découvertes du cœur historique : 1 h 30 minimum. RDV à l’Office de tourisme, place du pilori, à Saint-Jean-d’Angély. Les lundis matin à 10 h 30, vendredi à 17 h 30. Renseignements et réservations jusqu’au 26 août : 05 46 32 04 72.
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