Les 12 et 13 décembre, l’affaire de Benon sera jugée en assises, au tribunal de Saintes. Roland Giraud y comparait pour tentative de vol avec violence ayant entraîné la mort de Jean-Jacques Menand.
Le 12 février 2014, les gendarmes de La Rochelle reçoivent un appel de Jean-Jacques Menand vers 18 h Il vient de surprendre un cambrioleur au local de chasse de la Faisanderie à Benon. Aux alentours de 18 h 55, les militaires arrivent sur place et constatent près d’un tas de bois, le corps d’un homme gisant au sol, le crâne ensanglanté.
L’intervention des gendarmes prend alors une tout autre tournure. Il s’agit à cet instant de procéder au relevé d’indices qui aboutiront 2 mois plus tard à Roland Giraud, un enfant du pays confondu par son ADN.
Sur les lieux du crime, les inspecteurs découvrent à quelques mètres du corps de Jean-Jacques Menand, 2 bûches de bois ensanglantées, une casquette, un téléphone portable, des lunettes et un trousseau de clés. À l’entrée du chemin d’accès au local, est garé un véhicule avec des chiens enfermés dans le coffre. À l’opposé, sur un chemin, une bouteille de champagne pleine est retrouvée près de débris de verre d’une autre bouteille.
Sur le sol, la trace d’une semelle de bottes se dessine Le bâtiment de chasse ne révèle aucune trace d’effraction. À l’entrée, une cagoule est posée sur le sol. Un peu plus loin, sur une table, les gendarmes aperçoivent des bouteilles, un faitout. La poubelle de la salle est propre. Elle contient néanmoins divers objets et des denrées alimentaires non périmées. Sur le sol, la trace d’une semelle de bottes se dessine.
Au terme de diverses expertises menées sur le corps de la victime et la cagoule, des investigations sont conduites dans les magasins de vente d’articles de sport, jusqu’en Vendée. Et ça matche ! Parmi les acheteurs de cagoules et de bottes, l’ADN d’un homme est signalé comme étant celui retrouvé sous les ongles de la victime.
Il nie sa présence sur les lieux Le 7 avril Roland Giraud est entendu par les enquêteurs. Relâché, il sera mis sur écoute. Trois jours plus tard, il est placé en garde à vue. Là, il formule des aveux mais nie sa présence sur les lieux, avant de craquer et de donner sa version de l’altercation ayant entraîné la mort de Jean-Jacques Menand.
Au moment où il s’apprêtait à quitter le local de chasse, la victime le surprend et le traite de « gros fainéant » : c’est le premier terme qui déclenchera la colère de l’auteur des coups mortels. Le verdict est attendu dans la soirée du 13 décembre. Compte rendu d’audience dans notre édition du jeudi 15 décembre.
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