Alexandra Lamy – Dans le cadre du festival de la fiction de La Rochelle, la comédienne et réalisatrice était de passage le 12 septembre à Saint-Jean-d’Angély pour présenter son téléfilm.
Révélée au grand public au début des années 2000 dans la série télévisée Un gars, une fille, Alexandra Lamy s’est depuis fait un nom dans le monde du 7e art. Véritable habituée des comédies, l’actrice âgée de 50 ans veut désormais explorer d’autres registres et a récemment eu l’occasion de faire ses premiers pas en tant que réalisatrice.
Son téléfilm Touchées, dont la diffusion aura lieu jeudi 22 septembre à 21h10 sur TF1, raconte l’histoire de trois femmes ayant été victimes de violences physiques ou sexuelles. Toutes se rencontrent grâce à l’association qui les prend en charge et leur permet de suivre une thérapie de groupe basée sur la pratique de l’escrime.
Très investie dans la lutte et dans la prévention, la comédienne a souhaité aborder ce sujet difficile en mettant en lumière le travail de reconstruction des victimes.
Alexandra Lamy, expliquez-nous comment est né cet engagement pour la cause des violences faites aux femmes.
Je me suis toujours intéressée à ce qui se passait et en soutenant des manifestations. Mais pendant longtemps, je n’ai jamais rien fait de concret. Le déclic est intervenu lors du premier confinement, où j’ai tout de suite pensé aux personnes enfermées avec leurs bourreaux : les femmes, les enfants mais aussi certains hommes.
C’est donc à ce moment-là que j’ai commencé à me mobiliser avec la gendarmerie à Anduze (une commune du Gard, son département d’origine, où elle séjourne régulièrement, N.D.L.R.) en distribuant des kits de prévention contre les violences conjugales dans des pharmacies.
“Il était indispensable
que je sois bien entourée”
Votre film, Touchées, est une adaptation du livre graphique éponyme de Quentin Zuttion. De quelle manière avez-vous été associée au projet ?
Le producteur, Philippe Boëffard, me l’a proposé car il savait que ce sujet me tenait à cœur et que j’allais y mettre toutes mes tripes, d’autant plus qu’il s’agissait d’une première pour moi en tant que réalisatrice.
Cela dit, je dois bien admettre que le défi me faisait peur, je ne savais pas si j’allais en être capable mais au bout d’un moment, je me suis dit qu’il ne fallait pas y penser. En revanche, il était indispensable que je sois bien entourée, avec une bonne équipe technique mais aussi de bons comédiens, très professionnels et pas trop casse pieds sur les tournages.

Justement, pouvez-vous nous dire un mot du casting ?
Mélanie Doutey, qui joue le rôle de Lucie, le personnage principal, est une amie et une très bonne actrice. C’est quelqu’un de très sensible au corps, qui n’a pas peur de s’abîmer et je savais qu’elle serait parfaite pour aborder le thème de la reconstruction des victimes. Lorsque l’on a su qu’on allait faire ce film ensemble, on en a pleuré, on était vraiment très émues.
J’étais également très heureuse de la présence de Claudia Tagbo, dont j’adore le sourire. Je la trouve excellente en comédie et je savais qu’elle le serait tout autant dans un drame. Enfin, Chloé Jouannet. Je ne l’ai pas prise parce que c’est ma fille mais parce qu’elle est aussi très engagée sur ce sujet, certaines de ses amies ayant malheureusement été victimes d’abus. Face à cela, il y a une forme de violence en elle qui correspond très bien au personnage qu’elle devait interpréter […]
👇 Interview complète à retrouver dans notre édition du jeudi 15 septembre.