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Courçon : la minoterie fête ses 80 ans

Charente-Maritime. Construit en 1927 sur cinq étages, la minoterie fête ses 80 ans. Les journées du patrimoine mettent en lumière ce moulin qui fait la fierté de la Charente-Maritime.

Courçon : la minoterie fête ses 80 ans
La minoterie en 1927.
[caption id="attachment_1777" align="alignnone" width="630"]La minoterie en 1927. La minoterie en 1927.[/caption]

Construit en 1927 sur cinq étages, la minoterie fête ses 80 ans. Les journées du patrimoine mettent en lumière ce moulin qui fait la fierté de la Charente-Maritime.

À l’occasion des journées du patrimoine, samedi 19 septembre, la minoterie fait “portes ouvertes”. L’occasion de visiter le moulin. La minoterie a développé une coopérative, et cette dernière se veut « au service des agriculteurs et de son territoire ». Effectivement, la coopérative est fidèle à ses traditions mais aussi à ses engagements. Elle travaille uniquement avec des agriculteurs des alentours (10 km maximum), ce qui représente un peu plus de 60 agriculteurs adhérents : c’est le circuit court. Le blé est ainsi collecté uniquement au sein des exploitations de ses agriculteurs. La sélection de ses variétés de qualité est ensuite assemblée et broyée.

La coopérative c’est 45 000 tonnes de collectes par an (50 % de maïs, 40 % de blé et blé dur, et de l’orge, du maïs, du colza pour les 10 % restants). C’est également un chiffre d’affaires annuel de 14 millions d’euros. Chaque année, presque 25 000 tonnes de farine sortent de la minoterie. Certifié ISO 9001, la minoterie produit 15 sortes de farine différentes, comme la type 80, la type 150 complet, la campagne, le müesli, le seigle noir, le pain maïs, la farine sans gluten… Ces farines répondent à des critères de traçabilité et d’authenticité, « de la semence à la parcelle jusqu’au fournil », comme le spécifie Denis Riffaud, directeur de la minoterie.

Afin de mieux répondre aux besoins des consommateurs, la coopérative a créé sa propre marque de farine, sans aucun ajout : La Blédici. « Il est important d’apporter du goût au consommateur et de se différencier de la farine blanche », explique Denis Riffaud. La minoterie vend sa farine à une quarantaine de boulangers de la région Poitou-Charentes ainsi qu’à la grande distribution et à certains industriels. Les débouchés sont aussi à l’export. Grâce à l’entente des coopératives et à l’UDCA (Union Des Coopératives Agricole), la minoterie exporte son excédent de blé. La proximité des deux ports céréaliers du département (Tonnay-Charente et La Rochelle-Pallice) favorise les délais courts pour les chargements. Les blés tendres partent vers le Portugal et l’Espagne. Le maïs est réservé pour les distilleries et les semouleries du Royaume-Uni, et le blé dur part pour les industries italiennes de pâtes alimentaires.

[caption id="attachment_1778" align="alignnone" width="630"]Denis Riffaud dans le moulin. Denis Riffaud dans le moulin.[/caption]

Le conseil d’administration ainsi que le conseil départemental a souhaité mettre en lumière la minoterie à l’occasion des journées du patrimoine. « C’est important de montrer le travail réalisé depuis si longtemps », affirme Denis Riffaud, ravi de savoir la minoterie à l’honneur pour cette journée particulière.

La minoterie était en 1907 une caséinerie, créé par Michel Clémenceau (fils de Georges Clémenceau). La minoterie a pris le relais en 1925 avec une belle reconstruction en 1927. En 2015, le moulin est encore d’origine. L’intérieur est toujours en bois et les cylindres sont les mêmes qu’en 1927… Aujourd’hui, Denis Riffaud et son équipe ont pour but de maintenir le moulin en le redynamisant. « C’est une réelle volonté de la part du conseil d’administration de redynamiser le moulin mais surtout de maintenir la minoterie », confie-t-il. En 2013, le hangar de stockage a été agrandi et recouvert de panneaux photovoltaïques. La minoterie a également investi dans une ensacheuse afin de produire des sacs de 25 kg. Il ne faut pas pour autant oublier l’aspect social du moulin. La coopérative emploie 18 salariés et fait vivre 7 familles, se positionnant comme le 2e employeur du canton.

Programme de la journée : visite du moulin et du marché fermier, qui prendra place dans la cour. On pourra pique-niquer. Balade en calèche, descente en rappel du silo, pour adultes et château gonflable pour les plus jeunes. Le soir, à partir de 19 h 30, un dîner champêtre est organisé, avec un orchestre. La réservation est obligatoire. Le prix est de 20  pour les adultes et 10 € pour les enfants.

Retrouvez tous les rendez-vous des journées du patrimoine dans notre édition papier du jeudi 17 septembre, toujours en vente chez votre marchand de journaux.

[caption id="attachment_1779" align="alignnone" width="630"]Denis Riffaud devant la coopérative. Denis Riffaud devant la coopérative.[/caption]

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